En un quart de siècle, le groupe japonais s’est imposé comme l’un des fers de lance du post-rock éthéré, émaillé de montées de guitares surpuissantes, mais toujours mélodique. Mono, c’est aussi la parfaite gestion des émotions en faisant monter la pression avec une subtilité rare et l’apport régulier de cordes toujours à propos sans jamais sombrer dans le grandiloquent. Tout un art… Dont acte sur « Oath », aussi sublime que bouleversant (avec un visuel qui fait écho à son « Pilgrimage Of The Soul » sorti en 2021) : le quartet y distille son éternelle mélancolie avec une beauté déchirante, à la fois déjà entendue et tellement rassurante à redécouvrir. Un nouveau bijou dont l’éclat vous fera monter la larme à l’œil, « Oath » étant une des dernières réalisations de Steve Albini avec lequel le combo a si souvent collaboré, et qui est décédé peu avant la sortie de l’album. Poignant.