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GIMME 5 - Stéphane Buriez (Loudblast)

Entre la préparation du successeur de « Burial Ground » sorti en 2014 et l’actuelle tournée marathon avec Le Bal Des Enragés, sans oublier son travail de producteur ou encore ses sessions de DJing au Dr Feelgood à Paris, Stéphane Buriez est plutôt du genre occupé. Le guitariste/chanteur de Loudblast, l’un des plus emblématiques groupes de thrash de l’Hexagone avec 30 ans de carrière au compteur, a pourtant pris le temps de se pencher sur les 5 disques majeurs qui l’ont marqué. Olivier Ducruix - Photo : © Olivier Ducruix

 

Kiss_AliveII



KISS Alive II Il y avait une émission sur les légendes du rock’n’roll qui passait le samedi soir sur la première chaîne et que je regardais avec mon père. Et, un soir, il y a eu un spécial Kiss. Quand j’ai vu ça, je me suis demandé ce que c’était : des mecs maquillés, de la pyrotechnie. C’était grandiloquent. J’avais dans les 10 ans et je n’avais jamais vu ça de ma vie. J’étais complètement bouleversé… J’ai passé les semaines suivantes à imiter Gene Simmons dans mon couloir (rires) ! L’émission tournait autour de l’album « Alive II » et j’ai donc cherché cet album. Je ne l’ai pas trouvé, mais je suis tombé sur le « Alive I » que ma grand-mère m’a acheté. En fait, je cherchais un morceau bien précis, Love Gun, car c’est celui-ci qui m’avait le plus marqué, mais il n’était pas sur ce disque. Je n’étais pas déçu car j’ai pu découvrir ainsi d’autres titres de Kiss. C’est quelque temps après que j’ai enfin mis la main sur « Alive II » et j’ai pu redécouvrir la chanson qui avait sans doute tout déclenché ! Je suis tellement fan de ce groupe que j’ai un tatouage de « Rock And Roll Over » sur le mollet. Et on a même repris pendant pas mal d’années Deuce, à notre manière, avec Loudblast. Kiss est vraiment un groupe important qui m’a donné envie pour la première fois de faire de la guitare.

 

Saxon_Strong_Arm_Of_The Law



SAXON Strong Arm Of The Law Ce groupe faisait partie du mouvement qu’on a appelé à l’époque la New Wave Of British Heavy Metal. J’ai découvert ce titre, Strong Arm Of The Law, qui est aussi le nom de l’album, dans une émission présentée par François Diwo (vraisemblablement Studio 3, un format court d’une trentaine de minutes que l’on retrouvait dans l’émission « Les Visiteurs du mercredi ». Ndr). Elle passait l’après-midi, j’étais en vacances chez ma grand-mère… C’est drôle… Je me rends compte qu’elle m’a beaucoup aidé dans mon parcours. C’est elle qui m’a acheté mon premier ampli, ma première pédale de saturation… Bref. J’ai pris mon petit vélo et je suis allé acheter « Strong Arm Of The Law » dans le supermarché du coin, un vinyle que j’ai toujours d’ailleurs. C’était un nouveau son, plus compact, plus méchant quelque part, moins rock’n’roll en fait. Saxon, c’est aussi mon premier concert de heavy metal. Mon oncle m’avait emmené voir le groupe sur la tournée « Denim & Leather ». J’avais 13 ou 14 ans et ce fut comme un gros coup de massue. À l’époque, il n’y avait pas de limitation pour le son et ça jouait super fort. Du coup, mes oreilles ont sifflé pendant une semaine (rires) ! C’est aussi en partie grâce à ce groupe que j’ai rencontré Nicolas Leclerc et que nous avons monté Loudblast. Nous étions voisins et nous avions tous les deux une guitare, chacun de notre côté, jusqu’à ce nous nous rendions compte que nous aimions les mêmes formations : Saxon, Judas Priest, Def Leppard… Alors nous nous sommes mis à déchiffrer ensemble, à l’oreille, les morceaux que nous aimions. Je jouais déjà un peu de gratte. D’ailleurs, pour la petite histoire, j’avais trouvé ma première communion comme prétexte pour qu’on m’achète ma toute première guitare, une copie Les Paul (rires) !

 

Metallica_Kill_Em_All



METALLICA Kill 'Em All Là aussi, ce fut un choc… J’ai la chance d’habiter dans le nord de la France, à la frontière belge, et, à l’époque, on avait plein d’imports avant tout le monde. Il y avait une émission de radio qui passait beaucoup de nouveautés de metal et le présentateur avait programmé Hit The Lights. Bon sang, quelle claque ! À partir de cet album, nous avons voulu faire ce style de musique et c’est sûrement Metallica qui a poussé Loudblast à réellement se former. À l’époque, on jouait dans un groupe dont les autres membres étaient branchés hard rock traditionnel. Mais Nicolas et moi, nous voulions faire du speed metal ! On a donc splitté et voilà comment Loudblast est né. C’est une vraie histoire de potes de lycée. Franchement, et sans prétention aucune, on était les premiers à faire cette musique. D’ailleurs, à nos débuts, on ne jouait qu’en Belgique. En France, on ne voulait pas de nous, tout simplement. Ça faisait trop de bruit (rires) ! Cet album, je l’ai déchiffré en entier et c’est celui qui m’a sans doute le plus influencé au niveau de la guitare.

 

Slayer_Hell_Awaits



SLAYER Hell Awaits « Show No Mercy » m’a mis une grosse claque, mais « Hell Awaits » est pour moi, sans nul doute, le meilleur album du groupe, le plus malsain aussi, pochette et musique comprises. Ça pue la mort… Ce disque, tu ne peux que l’écouter du début jusqu’à la fin. Au niveau des guitares, il y a vraiment un travail de fou. Je me souviens que j’avais séché l’école pour aller l’acheter dans un magasin en Belgique qui recevait les disques avant tout le monde (rires) ! Le son n’a peut-être pas bien vieilli, mais qu'importe. C’est aussi ce qui donne le côté magique à ce genre d’album. C’est loin d’être parfait. Il y a un côté punk aussi, avec un son metal. D’ailleurs, GBH et Discharge font aussi partie des références chères à Metallica ou à Slayer. C’est définitivement grâce à ces deux derniers groupes que je fais de la musique.

 

Mordid_Angel_Blessed_Are_The Sick



MORBID ANGEL Blessed Are The Sick Je suis un gros fan de « Altars Of Madness » (le premier opus du groupe. Ndr), mais « Blessed Are The Sick », c’est le chef d’œuvre de Morbid Angel. Il n’y a rien à jeter. Les compositions, là aussi le travail sur les grattes, font que ce disque restera à jamais dans l’inconscient des gens. Metallica, Slayer, Morbid Angel sont des influences tellement importantes que, parfois, on s’en inspire sans s’en rendre compte quand on écrit un morceau. Morbid Angel a un côté culte parce que le groupe a su amener cette touche « Floride/Morrisound Studio ». C’est un endroit où nous sommes allés enregistrer deux albums avec Loudblast. C’est là-bas que nous avons appris notre métier avec Scott Burns et que j’ai eu envie de faire de la production par la suite. C’est une rigueur de tous les instants… Je me souviens que lors de l’enregistrement de « Sublime Dementia », je n’arrivais pas à passer un solo. Pendant une pause bouffe, Scott vient me parler : « Je te laisse 1h et si dans 1h tu ne passes pas ce solo, je laisse sur la bande la merde que tu auras enregistrée. » Je peux te dire que je l’ai passé ce solo (rires) !

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Olivier Ducruix
6/5/2016
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