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GUIDE D’ACHAT – 10 combos pour jouer dans son salon

Comment faire quand on ne veut pas bouger de son canapé ni sortir son ampli principal, mais avoir quand même du son chez soi ? La solution s’appelle « practice amp » et elle comporte de nombreux avantages, dont celui de proposer une alternative abordable.
Compacts, faciles à utiliser, et surtout ils sonnent ! Les amplis de petite puissance, dits practice amp, ont plus que progressé. Les modèles médiocres pour débutants sont désormais loin, remplacés par des combos au rapport prix/performances surprenants. Le tout est de bien faire son choix au beau milieu d’une offre qui n’a jamais été aussi large. Le but de ce dossier est de vous dégoter des combos de petite taille qui sonnent et qui feront tout à la fois le bonheur des acquéreurs de premier ampli et de ceux qui souhaitent un ampli pour seconder leur ampli à lampes, pour pouvoir jammer ou composer chez soi. Tour d’horizon de petits modèles à la fois très abordables et très convaincants.
CORT CM15R (109€)


Depuis des années, on nous propose de petites usines à gaz, avec moult émulations (blues, tweed, metal...) et effets embarqués. Et la simplicité, alors ? C’est ce que propose ce CM15R, avec ses 2 canaux, son égalisation à 3 bandes commune et sa réverbe embarquée. En fait, tout est là. Le canal clair peut être poussé très loin sans tordre, ce qui en fait un excellent client pour les sons funky ou jazzy, puisqu’il encaisse avec la même facilité les micros simples et les humbuckers. C’est propre, bien défini, un peu sec avec l’égalisation en position centrale, mais facile à réchauffer en quelques tours de potards (restez raisonnable sur le réglage de la réverbe qui peut vite noyer votre son). Côté saturation, le potard de gain possède une belle réserve, qui fait de ce petit combo un modèle aussi à l’aise avec le gros crunch qu’avec les saturations plus mordantes et méchantes (limite high gain passé les 2/3 du gain, mais pas en mode gros son gras à l’américaine). Si vous préférez utiliser vos pédales de disto, il encaisse sans broncher. Et comme l’objet est sexy et pas cher, on a tout à y gagner. Simple, beau et efficace.
FENDER CHAMPION 20 (125€)


Quand on aime la marque américaine, difficile de résister au look de ce petit combo, parfait représentant de l’esthétique fenderienne, à la taille presque aussi réduite que son prix. Malgré ce côté compact, le Champion 20 propose un large panel de sons à travers plusieurs styles grâce à ses 4 voicings (Tweed, Blackface, British et Metal) qui possèdent chacun 3 variations, ce qui nous fait 12 choix au total. On dispose aussi d’effets embarqués, mais d’une égalisation avec « seulement » un grave et un aigu (en l’absence de médiums, poussez le grave et n’abusez pas trop de l’aigu sur ce modèle). Branchez-vous, jouez, et si vous ne voulez pas perdre de temps pour régler un effet comme le Delay, Fender a pensé à vous en plaçant un petit Tap Tempo sur la façade. On apprécie surtout les clairs et les légers crunches sur cet ampli qui est un vrai bon camarade
 des micros simples (le voicing Metal
 est moyen, avec du souffle, là où les Tweed et Blackface sont plus ronds et plus chauds). Certes, c’est du transistor et le 8’’ et un peu aigu dans le rendu final, mais pour jouer chez soi, à volume raisonnable, c’est parfait et c’est joli.
LANEY LX20R (135€)


Si le look de l’ancienne version de ce petit combo était vraiment discutable (grosse grille de protection vulgaire, motifs tribaux 
sur la façade et petite plaque avec le terme « Extreme » bien visible), cette mise à jour est vraiment classe et désormais compatible avec tout bon living room qui se respecte. Disponible avec un tolex noir ou rouge, le LX20R est un ampli à 2 canaux (avec une égalisation commune), dont les sons clairs sont précis. Côté saturation, c’est très bien pour le crunch et plutôt bien foutu quand on pousse vers le hard rock et le heavy metal, grâce à un potard de gain à la course bien échelonnée. Mais si on pousse ce gain au max en espérant flirter avec les frontières du gros metal, le son devient fuzzy et on perd en précision. Il faut donc rester raisonnable si on veut conserver une belle attaque et des riffs qui tranchent. Dans l’ensemble, ce petit Laney est polyvalent, sa réverbe utile, et ses réglages efficaces. Tout ce qu’il faut pour jouer chez soi sans se prendre la tête, un peu comme avec le Cort CM15R.
ROLAND CUBE LITE (149€)


Roland a depuis longtemps fait l’unanimité avec ses amplis de type Cube. Voilà la marque qui s’invite sur les terres de Yamaha et de son THR10, avec 3 types de sons (Clean, Crunch, Extreme), un Drive, un grave, un aigu, un volume et un potard pour choisir entre Chorus et Reverb. Simple et direct. On a essayé l’ampli avec 3 types de micros (simple, humbucker et P-90) : dans tous les cas, on reconnaît le son Roland de la série Cube, en un peu plus étriqué, car l’appareil dispose d’une paire de petites enceintes de 2,1'' et d’un sub de 4''. Pour une fois, on préfère le crunch et les sons énervés. Le volume dégagé par les 10 watts de ce rectangle est surprenant (ce combo fait 25 cm de longueur et pèse moins de 2 kg). Le meilleur reste l’utilisation de la fonction i-Cube Link qui permet de relier l’ampli à un iPad ou un iPhone, et de bénéficier des traitements offerts par les applis disponibles (de toutes les marques) et de jammer sur la musique disponible grâce à l’application Cube Jam. Certes, la finition plastique est un peu légère, mais la façade reste suffisamment classe pour se loger discrètement dans une bibliothèque. Super rapport qualité/prix.
BLACKSTAR ID:CORE 20 V2 (149€)


Ce combo est équipé d’une paire de HP 5’’ pour une puissance de 2 x 1à watts : ça peut paraître léger et pourtant ça sonne. Les presets intégrés sonnent mieux que sur la première version et le rendu stéréo est vraiment large. De quoi remplir l’espace du salon sans aucun problème, tout en s’intégrant discrètement à la déco. Les effets intégrés font bien le job. Les crunches et les sons saturés s’en sortent très bien. Quant aux sons clairs, à l’origine droits et propres, ils peuvent être réglés pour obtenir un résultat plus organique.
 On se branche, on joue, ça fonctionne. Mais on peut aller beaucoup plus loin grâce à la connexion USB qui vous donne non seulement accès à des réglages supplémentaires (grâce à l’interface Blackstar Insider), mais vous aide aussi à enregistrer votre guitare avec le logiciel Presonus Studio One Blackstar Edition livré dans le pack 
(ou un autre si vous préférez utiliser votre DAW préféré, comme Cubase, par exemple). Tout ça pour le prix d’une bonne pédale d’effet.
LINE 6 SPIDER V30 (179€)


Le combo le plus puissant de notre sélection, avec 30 watts à son bord. Même gabarit que le modèle 20 watts, mais avec beaucoup plus de possibilités (et un tweeter pour les aigus en plus du HP de 8’’). 
Le menu est généreux : 78 amplis émulés, 23 enceintes et 101 effets différents. C’est surtout dans les sons clairs et les crunches les plus légers que les progrès les plus probants ont été réalisés chez Line 6. On a gagné en dynamique. On sent mieux l’avancée quand, après avoir essayé les premiers presets, on se met à triturer soi-même l’égalisation pour se faire un son personnel. Les presets portent des noms parlants, comme c’était le cas avec l’excellent pédalier Helix (Hell Cowboys pour Pantera, The Trooper pour un son à la Maiden...), pour vous aider à vous repérer. On a surtout un bon rendu à faible volume, détail à ne pas négliger quand on joue chez
 soi. L’ampli est justement fourni avec Cubase LE, pendant que l’application gratuite Spider V donne accès à plus de 10 000 sons en ligne. Certes, quelques sons proposés ont encore ce côté très numérique moderne, mais c’est aussi ce qui fait en partie l’identité de cette marque.
MARSHALL MG15FX (189€)


Le look Marshall avec tolex noir, façade dorée et potards classiques inclus, dans un petit combo à transistors avec un HP de 8’’ et délivrant une puissance de 
15 watts. Un vrai modèle plug and
 play, puisqu’il n’est pas question ici de connexion internet ou d’émulations par dizaines. Seule la section d’effets et la réverbe sont numériques. On apprécie d’ailleurs le fait de pouvoir gérer la réverbe et le reste des effets séparément. Contrairement à des amplis à lampes de la même marque, les sons clairs sont très propres. Les pédales d’effets passent bien, ce qui est sympa si on veut se servir d’une saturation externe. Sur le canal OD, on a surtout aimé jouer en crunch, en ne poussant pas 
le potard de gain à fond. C’est super pratique pour faire du classic rock, du hard rock et du blues, registres dans lesquels cet ampli excelle. Pour les sons plus extrêmes, on vous conseille d’ajouter une autre disto pour éviter le côté un peu chimique du rendu général quand on pousse le gain trop loin, sauf si c’est ce que vous recherchez, dans un registre beaucoup plus moderne.
VOX AV15 (199€)


Ici pas de modélisation numérique, mais 8 voicings analogiques regroupés en 4 catégories : Clean (x2), Crunch (x2), OD (x2) et Hi-Gain (x2). Avec son joli look rétro, il passera très bien dans votre salon. On retrouve une paire de lampes 12AX7 : en préamp et juste avant l’étage de puissance, permettant la distorsion à bas volume. Le son rendu par ce HP 8” est bluffant, avec une belle amplitude des basses grâce à l’architecture Bass Reflex du baffle. On sent le Tweed, le Bassman, l’AC15, le Top Boost de l’AC30 et on se régale. Certes ce n’est pas un tout lampe, mais le grain bluffe. Avec l’Overdrive, le son est plus massif et se « marshallise », puis devient 
plus agressif en Hi-Gain. On veillera généralement à ne pas trop pousser gain et volume simultanément sous peine de perte de définition et de nuances, surtout avec des humbuckers. Si les pédales sont bienvenues sur un voicing clean, plus neutre, l’idéal eut été la présence d’une boucle d’effet. Quoi qu’il en soit, le pari est réussi et fera au moins dresser les oreilles
 de l’amateur de son à lampe, car le concept bluffant du Vox AV risque d’en étonner plus d’un.
ORANGE CRUSH 20RT (199€)


La marque anglaise a décliné ses Crush en plusieurs puissances et différentes tailles, pour les amener dans les chambres, les salons et les petits espaces. Avec un 20 comme 20 watts, ce modèle reprend le meilleur de ses grands frères. Vrai look Orange, logo compris, 2 canaux, et surtout une réverbe, ainsi qu’un accordeur intégré, une entrée aux et une prise casque avec émulation d’enceinte.
 Le clean est bien défini, plus propre que sur les classiques de la marque, puisqu’il tord moins vite. Le canal
 Dirty monte haut dans le gain, ce qui permet de passer d’un registre classic rock à des sons saturés beaucoup plus modernes. Mais ce qui a le plus plu, c’est la capacité de ce petit combo à encaisser les pédales d’effets de tous les styles, saturations comme modulations... Un vrai plus pour étendre les possibilités, surtout que l’égalisation est commune aux 2 canaux, ce qui peut parfois limiter les réglages. Et comme la réverbe sonne vraiment bien, c’est juste le parfait compagnon à petite puissance pour chez soi. Enfin, petite puissance... même avec 20 watts, on a commencé à s’éloigner du Crush quand le potard de volume était à peine arrivé à mi-course. Surprenant et réussi. Et puis, le look Orange, ça a de la gueule.
YAMAHA THR5 (215€)


Reprenez la majeure partie du contenu du THR10, ne conservez que 5 watts au lieu de 10 (mais 5 watts solides, 
on peut vous le garantir), retirez quelques modélisations, remplacez l’égalisation à 3 bandes par un réglage de Tone général, et vous 
aurez le THR5. Voilà un mini combo magique qui fait tout très bien : faire sonner votre guitare avec plusieurs modélisations franchement réussies, une interface digitale, et un petit poste de monitoring qui, au passage, livre un très bon son quand on écoute ses MP3. La totale, à la maison comme
 en voyage (car il est léger et peut fonctionner sur piles). En gros, ce 
que proposent aujourd’hui pas mal
 de marques, mais que Yamaha fait depuis un bon moment et avec une réussite exemplaire en termes de rendu sonore. Lui aussi est livré
 avec un logiciel pour peaufiner ses réglages. Le modèle le plus petit de notre sélection, qui entre parfaitement dans la bibliothèque, et sait se faire discret entre un duo de bouquins... jusqu’à ce qu’on branche sa guitare. Un classique.


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