Avec un nouveau combo Delay/Reverb qui fait mouche, le fabricant étend sa ligne de spatialisations en s’invitant dans des registres plus contemporains.
En termes d’effets de spatialisation, Keeley est déjà confortablement installé, aussi bien avec des pédales « classiques » que « décalées », mais continue de développer son offre pour satisfaire encore mieux les besoins de tous les musiciens, avec des pédales dédiées à des univers spécifiques. La Parallax associe des réverbes empruntées à son modèle Realizer et la section de Delay tirée de la Caverns (un effet également dit « Dual » avec Delay et Reverb, dont elle reprend d’ailleurs les grandes lignes en termes d’ergonomie). On est donc en terrain connu, mais avec la possibilité, grâce aux cumuls des deux effets, de développer de nouveaux sons encore plus planants qu’à l’accoutumée. En piochant du côté de la Realizer, Keeley a donc ici clairement visé les adeptes de shoegaze et de post-rock ou de psychédélisme moderne. On y retrouve ainsi les modes Soft-Focus (emprunté au multi-effet Yamaha FX500, tout comme la Catalinbread Soft Focus), Reverse (inspiré par l’Alesis Midiverb II) et Hall où s’ajoute un Shimmer ascendant.
Il y a de l’écho
Le Delay, typé écho, est assez doux, avec une belle ouverture sur les notes, apportant déjà une belle ampleur, mais toujours avec une vraie définition dans les notes, due au fait que l’on conserve toujours du son non traité (plutôt qu’une véritable balance, le Blend ajoute du Delay par-dessus le signal non traité). Même si la plage de retard est des plus honorables (jusqu’à 650 ms), on aurait pu envisager de l’étirer un peu plus. Mais ici, c’est la Reverb qui apporte cette profondeur et cette impression de longueur quand on vient l’ajouter au Delay.
Résonnons plus encore
Utilisées seules, les réverbes vous envoient déjà bien haut grâce aux réglages de Decay, mais aussi Warm et Depth dont les fonctions varient suivant la spatialisation sélectionnée. On évolue clairement dans des registres piochés dans les années 90 quand on pousse les réglages assez loin, avec cette pointe de rendu « numérique » (volontaire, mais pas chimique pour autant) qui caractérise les sons de l’époque. Bien entendu, en relevant les potards (notamment le Blend), et en combinant le Delay (qui passe avant la Reverb et dont l’ajout d’une modulation rend le son plus vintage dans un esprit « bandes fatiguées »), il ne faut pas hésiter à y aller à fond pour profiter pleinement du vrai caractère de ce duo qui, avec ses réglages « abusés », mérite bien son nom de « Spatial Generator »...
Caractéristiques
L'amour des duos
Cela fait quelque temps que Keeley propose des dual-effects, habilement appairés et la Parallax est loin d’être son premier boîtier du genre. Outre la Caverns abritant déjà un Delay et une Reverb, la marque a réalisé, entre autres, l’Aria (Compresseur et Overdrive), la D&M Drive (Boost et Overdrive), la DCR (Overdrive et Modulation), la DDR (Overdrive et Spatialisation), la Monterey (Fuzz et Modulation), et même des pédales à deux footswitches abritant encore plus d’effets comme la Loomer et la Dark Side. Une très bonne solution pour des effets tout-en-un en utilisant des circuits qui ont déjà fait leurs preuves.