« Ça a été un coup de foudre musical », lance K20 (batterie) qui rencontre Warren (guitare/chant) il y a 4 ans dans un projet électro-pop. « On s’est kiffé humainement. Entre deux pauses clope, on a commencé à bœufer et on s’est dit que l’on devait monter un projet. C’était une évidence. On a un rapport de frangins tous les deux ». Ils ne feront que trois répètes en tout et pour tout. Leur truc à eux, c’est l’improvisation. Leur direction, un rock 70’s débridé et moderne. « On n’est pas un groupe de revival. Il y en a qui font ça mieux que nous », insiste Warren. Le duo avoue avoir tenté d’intégrer un clavier-basse avant de revenir à sa formule de base, simple, efficace : « On n’était plus un couple, mais un « trouple » (rires). On a remplacé la basse par un ordinateur sympathique qui est là juste pour donner quelques couleurs », ironise K20. Les 10 titres de « Technicolor Life » ont été enregistrés à la maison. Ko Ko Mo, c’est le nom d’une chanson des Beach Boys, une ville de l’Indiana, un chef indien, un vieux bluesman oublié, James « Kokomo » Arnold, qui a écrit Old Original Kokomo Blues, l’ancêtre de Sweet Home Chicago... « C’est mystérieux, ça sonne tribal, rock et c’est facile à retenir, notamment pour le public asiatique », commente Warren à juste titre. Ko Ko Mo a déjà joué en Inde, en Corée du Sud, en Chine sur un festival de 70 000 personnes. Une expérience que résume bien Hard Time, leur reprise de Hard Time Killing Floor Blues de Skip James. « On l’a remise à notre sauce et elle a pris une autre dimension depuis notre passage en Inde, avec des ambiances tribales. Cette chanson parle des inondations du Mississippi. Une heure après notre départ du Chennai X Change Festival en Inde, l’aéroport était bloqué en raison d’importantes inondations »... Sur scène, Ko Ko Mo joue aussi Four Sticks de Led Zeppelin, Them Changes de Buddy Miles et bientôt Personnal Jesus de Depeche Mode. Des reprises qui en disent long quant aux influences des intéressés.