Un phénomène. Un buzz. Appelez ça comme vous voulez. Mais partout, à chacun des passages du groupe, que ce soit à l'affiche des plus gros festivals d'été (Eurockéennes, Vieilles Charrues, Rock En Seine, Download France...), en première partie de Johnny Hallyday ou dans des clubs, on entend souvent la même chose : « Tu as vu Last Train ? Tu en penses quoi ? » On n'en pense que du bien. Originaires de Mulhouse, ces enfants du rocksont allés chercher leur public en enquillant des dates, mais pas seulement. Ils ont aussi appris le métier en montant leur propre structure de booking et leur propre label (Cold Fame) pour publier leurs 2 premiers EP. En quelques années, Last Train s'est taillé une solide réputation en veillant bien à ne pas griller les étapes. Et voilà que « Weathering », le premier album, est un coup de maître où le rock effronté de Black Rebel Motorcycle Club (jusque dans le look des intéressés) se mêle à la fougue d'un Queens Of The Stone Age (sur le single Way Out), à la pop nonchalante d'Oasis (House On The Moon) et à la puissance émotionnelle de Biffy Clyro (Weathering). Du rock bouillonnant, intelligent, plus classieux que crasseux, suffisamment débridé et admirablement maîtrisé, à l'image du titre Fire, déjà devenu un classique. Benoît Fillette