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LE VILLEJUIF UNDERGROUND - La cabane au fond du jardin

On ne devrait pas publier cet article ! Le Villejuif Underground vit dangereusement et risquerait d’avoir des problèmes : de visa, de proprio, de guitare, voire avec la Chine…

Après un premier album paru l’été dernier, le groupe publiait récemment un EP de 4 titres chez Born Bad Records, « Heavy Black Matter », dont le single évoque les soucis de visa de Nathan, leur chanteur australien, avec un ton cool et nonchalant dans un talk-over évoquant Jonathan Richman, David Berman de Silver Jews ou Iggy Pop (plus que Lou Reed auquel on a pu le voir rapprocher paresseusement – c’est le risque quand on appelle son groupe Villejuif Underground !). Le groupe habite un pavillon de banlieue sans chauffage et Nathan, après avoir été dégagé d’un squat pour cause d’état d’urgence, occupe la cabane au fond du jardin : « espérons que notre proprio ne lit pas Guitar Part ». Il ne fera pas l’interview, « il a tendance à dire des trucs compromettants. Il ne veut pas trop divulguer son statut… même s’il en parle dans notre single, ce qui est quand même assez con ! Il faut qu’on se bouge pour lui obtenir son visa avant que le gouvernement ne passe à droite. » (l’interview a été réalisée fin 2016, avant les élections). Les Villejuifois de souche bidouillent un son lo-fi « par la force des choses », bricolé à la cave sur un vieux Tascam acheté à Mulhouse via le Bon Coin comme le reste de leur matos : « les vu-mètres de la console faisaient tous un salut nazi, collés dans le rouge ! » Quant à leur guitare Kawai made in Japan, elle a été « achetée à une jeune fille : je pense qu’elle l’avait volée à son père ! Si ça se trouve, il lit Guitar Part ! » Le quatuor est allé tourner en Chine, a joué avec avec des groupes de nu-metal locaux, mais « l’alimentation en Chine est très antithétique avec un concert de rock : la bouffe est très bonne, mais tout est très épicé ». Être un groupe de rock, c’est vivre dangereusement… « Notre guide, qu’on avait surnommé Bernard, était vraiment con. Si ça se trouve, il lit Guitar Part… » Si le groupe survit à tout ça et ne se fait pas trop d’ennemis qui retrouveraient sa trace en lisant Guitar Part, le Val de Marne tient sans doute là son meilleur groupe depuis… des lustres. « On va demander de la thune à la mairie : on va aller chercher l’argent là où il y en a, ça coûte moins cher de faire un disque que de faire un rond-point. »

Zoom Matos

  • Guitare Kawai
  • Basse Maya
  • Amplis Yamaha et Montarbo
     

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Flavien Giraud
3/7/2017
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