Après un premier album bricolé dans son local de répétition avec les moyens du bord, qui posait certes les bases mais ne rendait pas forcément justice au potentiel du groupe, Lord Buffalo s’est donné les moyens pour réaliser un second disque cette fois-ci plus qu’abouti. Quelque part entre Godspeed You! Black Emperor (l’utilisation judicieuse du violon sans doute), Nick Cave & The Bad Seeds et Wovenhand, ce mélange addictif de post-rock et de folk aussi sombre que lancinant – que le quatuor Texan se plaît à décrire comme du « mud folk » – vous enveloppe d’une douce rêverie du premier jusqu’au dernier titre. Tout simplement beau. Olivier Ducruix