Même si son concert lors de l’édition 2015 du Hellfest avait été catastrophique, voire même pathétique, Marilyn Manson avait prouvé la même année avec « The Pale Emperor » qu’on pouvait encore compter sur ses talents de compositeur. Sans être forcément renversant, du moins pas autant que son prédécesseur, ce nouvel album se révèle dans l’ensemble intéressant, même si sur la longueur, on pourra le trouver assez inégal. Un bon début avec un carré de titres à la redoutable efficacité (mention spéciale pour Revelation #12 en guise d’ouverture et WE KNOW WHERE YOU FUCKING LIVE, malsain à souhait, sans oublier un SAY10 taillé pour les stades) et un sentiment de retrouver le Manson de la grande époque (entre la fin des années 90 et le début du présent siècle). Après cette ouverture en grande pompe, « Heaven Upside Down » semble quelque peu s’essouffler, comme si notre homme avait plus cherché à trouver l’inspiration chez d’autres groupes tels que les Queens Of The Stone Age (KILL4ME), Bauhaus (Saturnalia, certes un excellent titre, mais un joli pompage en règle du titre Bela Lugosi’s Dead) ou encore David Bowie (Heaven Upside Down), ce qui n’est pas une réelle surprise pour ce dernier. Le disque se termine par un convaincant et lancinant Threats Of Romance, avec quand même cette impression tenace que le Révérend Manson aurait pu globalement faire mieux.