Si les amplis Code sont avant tout des usines à sons parfaites pour jouer chez soi dans tous les styles, le format tête + enceinte permet de s’amuser plus facilement en live qu’avec les autres produits de la gamme.
Le dernier produit de la ligne Code de Marshall que nous ayons eu entre les mains était un combo qui ne nous avait pas laissé un souvenir impérissable. Pratique, complet, très sympa à utiliser grâce à un menu convivial et une application bien réalisée en Bluetooth, il dégageait malgré tout un son chimique dans l’ensemble. Finalement, l’écoute au casque avait été la plus convaincante. Alors pourquoi une version tête de 100W, avec une enceinte en
4x12”, histoire d’attaquer
la scène et les studios de
répétition ? Et
pourquoi pas, répondraient
les défenseurs de cette série.
Le seul vrai point positif du combo Code était la possibilité de désactiver facilement les éléments qui colorent le son et l’empêcher de respirer (certaines émulations d’enceintes, quelques préamplis trop colorés...). On va donc repartir de là, puis bidouiller à nouveau, mais cette fois, avec 4 HP.
Différente projection On retrouve donc 14 préamplis,
4 amplis de puissance, 8 enceintes
et 24 effets, 100 presets prêts à l’emploi, ainsi que 100 mémoires pour sauvegarder vos réglages préférés. Comme on s’y attendait, les presets sonnent toujours très raide. Quel que soit le son choisi, c’est plutôt compact et ça respire peu. Bien pour riffer avec une grosse saturation, parfait pour tâter du palm mute en high gain,
mais moins évident sur du crunch, pourtant le point fort de Marshall
sur ses amplis analogiques à lampes. On commence donc par désactiver
les émulations d’enceintes et par
faire le tri parmi les préamplis, dont on baisse drastiquement l’action du Noise Gate intégré à chaque fois, afin d’essayer de gagner un peu d’air. Et
ça marche beaucoup mieux, surtout quand c’est diffusé à travers un quatuor de haut-parleurs. Certes, ce ne sont pas des Celestion de référence, mais ils font le job. On décide donc de choisir un bon son clair, de l’égaliser pour gagner en profondeur, de retirer tous les effets internes et de balancer des effets analogiques externes via différentes pédales. Le résultat est tout de suite plus convaincant. Malgré son côté « tout numérique », cette tête n’est donc pas hostile à l’accueil d’une autre technologie. Il suffit, encore une fois, de bien préparer le terrain en amont, pour éviter le cumul des éléments qui retire le naturel à votre son.
Une solution abordable Le vrai truc qui fait la différence, c’est l’ensemble constitué par cette tête
et son enceinte, qui coûte moins de 630€. Une performance qu’il faut souligner, surtout quand sait que la Code100H abrite de nombreux sons et peut servir d’interface numérique grâce à sa prise USB, en plus d’être un ampli de scène qui rendra bien des services. On s’est donc permis un dernier petit test. On a relié l’enceinte Code 412 à une tête à lampes pour voir si elle encaissait bien l’affaire et livrait un son crédible. Ce fut plus heureux sur les sons saturés que sur les clairs, mais le rendu honnête ne nous a pas déplu, surtout pour une 4x12 à moins de 260€ (un détail à ne pas négliger). Plus facile à faire sonner à fort volume que ses frangines au format combo, la Code100H est avant tout un stack qui va faire de l’œil à ceux qui se cherchent encore un son et ne veulent pas cramer leur Livret A. Et dans ce domaine, elle fait très mal à la concurrence. Guillaume Ley
Caractéristiques
CODE 100H
CODE 412