Il y a ceux qui peinent à se renouveler et ceux qui ont trouvé leur créneau, tiennent bon la barre, et s'épanouissent dans leur style. No One Is Innocent fait partie de la deuxième catégorie et c'est tant mieux pour le rock en France. Dans la continuité de « Propaganda », ce « Frankenstein », tendu, viscéral et revendicateur, s'attaque à tout ce qui va de travers en notre bas monde. Avec une conviction restée intacte, Kemar crache sa bile, soutenu par l'incroyable jeu de ses guitaristes sur un disque prêt à mettre à nouveau le feu aux poudres. Merci No One de rester ainsi. Benoît Fillette