De régulières incursions dans l’univers de l’indie rock (le tubesque Perfect World, Dark Tornado et son côté hommage à The Undertones), quelques petites allusions appuyées à nos années new wave (Sky On Fire, Submarine), le tout servi par une énergie pop punk communicative (Just About Ready To Beg, Paper Crown), Not Scientists a réussi le tour de force de piocher un peu partout pour élaborer les fondations de son second opus, sans pour autant se disperser. Grâce aux conseils éclairés de Santi Garcia, producteur catalan respecté de la scène alternative espagnole, le quatuor français est sorti de sa zone de confort pour pousser les influences de chacun des membres dans leurs derniers retranchements. Du coup, les changements entre les deux livraisons sont bien réels. Moins immédiat que « Destroy To Rebuild », son prédécesseur, « Golden Staples » est un album maîtrisé de bout en bout et un joli pied de nez à ceux qui pensent que, pour sonner rock, il faut obligatoirement passer par la case saturation. Le quatuor a choisi le régime sans Overdrive, préférant la légèreté de la modulation (Reverb, Chorus, Delay) et des combos (pour ce qui est des amplis guitares), mais avec un menu sacrément gourmand au final. Le sourire au coin des lèvres et la tête qui dodeline de droite à gauche sont souvent les signes d’un album imparable, quel qu’il soit. Et « Golden Staples » l’est, définitivement.