Mardi soir, 7 novembre 2017 : les Queens Of The Stone Age étaient à l’AccorHotels Arena pour défendre sur scène leur dernier album, « Villains », un rejeton pas toujours bien accepté par les fans de longue date de la bande à Josh Homme.
Une nouvelle fois, la psychorigidité du personnel de l’AccorHotels Arena (à moins que cela soit de la pure bêtise, ce qui est tout à fait plausible) a empêché votre serviteur d’assister à la première partie, en l’occurrence Broncho, un groupe d’indie rock vaporeux venu tout droit de Norman, une ville située dans l’Oklahoma. Pas forcément indispensable, mais dommage quand même...
Pour le reste, autrement dit les vedettes de la soirée, ce fut une soirée presque sympathique : setlist généreuse (2h de concert), jeux de lumières audacieux, et un Josh Homme plutôt en forme qui, sans être un grand communicant, a su se mettre la salle parisienne dans sa poche sans trop forcer. On regrettera cependant un son trop souvent brouillon, un AccorHotels pas vraiment rempli, un public peu respectueux des accalmies sonores du groupe et des musiciens parfois en pilotage automatique. Certes, les morceaux des intéressés ne sont pas spécialement faits pour être repris en chœur par l’ensemble du public, avec briquets allumés, et c’est aussi pour ça qu’on apprécie les QOTSA, mais quand même… Il manquait ce petit grain de folie qui aurait pu faire basculer cette prestation dans une autre dimension. Juste une étincelle pour se dire qu’on vivait là une grande soirée. Mais le plus gênant fut sans doute l’absence d’écrans : résultat, une désagréable sensation de voir cinq lilliputiens sur scène et de ne pas profiter pleinement des choix artistiques quant aux éclairages (mis à part les projections sur le plafond et les côtés de la salle) s’est installée du début jusqu’à la fin. Quand on décide de jouer dans un hall de gare, certes bien aménagé et équipé pour des concerts, il faut savoir assumer et faire en sorte que chaque spectateur, même le plus éloigné, se sente concerné par le show. Les Queens Of The Stone Age, sans faire un mauvais concert, ont vraisemblablement manqué leur rendez-vous parisien. Dommage, là aussi...