Après un passage fort réussi lors de la dernière édition de Rock En Seine, assurément gravé à jamais dans la mémoire des intéressés, et auteurs d’un jouissif troisième album, « Week-End Man », les Suédois de Royal Republic reviennent en France pour quelques dates au mois de mars 2017. Propos recueillis par Olivier Ducruix - Photo : © Erik Weiss
« Ce fut une très longue journée durant laquelle le sort semblait s’acharner contre nous, du moins jusqu’au concert », explique Adam Grahn, le bavard chanteur/guitariste du quatuor, lorsqu'il se remémore le passage du groupe à Rock en Seine, fin août 2016. « Notre vol pour Paris a été annulé, puis notre train. Comme cela ne suffisait pas, il a fallu rallier une autre gare comme on pouvait. Imagine seulement 8 personnes (le groupe et son staff. Ndr) avec des dizaines de guitares et autres valises (rires) ! Finalement, nous arrivons enfin à Paris pour rester coincés dans les embouteillages et ensuite ne pas pouvoir entrer dans le festival car la police française, qui ne comprenait pas un seul mot d’anglais, avait bloqué certains accès à cause des mesures de sécurité et refusait que l’on passe. Un vrai cauchemar ! Heureusement, le concert a été complètement fou. » Fou, comme les 4 ans qui séparent le dernier disque du précédent : tournées à répétition, sortie d’un EP acoustique pour repartir encore sur les routes. Les Nordiques ont eu besoin de souffler un peu pour se concentrer sur une nouvelle page de leur carrière. « À chaque fois que nous composons une chanson, nous apprenons quelque chose de nouveau. C’est ce qui nous fait progresser et aller de l’avant. Par exemple sur notre premier album, il y a des morceaux comme Tommy-Gun ou Underwear. Quand je repense aux paroles, je ne sais même pas ce qu’elles veulent dire… Je crois bien que je les hais maintenant (rires) ! Aujourd’hui, nous sommes capables de composer aussi bien des titres légers tels que Walk!, que d’autres qui ont une vraie signification, une véritable trame, comme Follow The Sun, Any Given Sunday ou encore American Dream. J’ai pour habitude de dire que nous avons toujours voulu être une version heavy des Beatles : un groupe qui peut écrire un jour I’m The Walrus et le lendemain une chanson comme Yesterday ! » En attendant une éventuelle Royal Republicmania, gageons qu’avec un album varié, parfois léger, tantôt profond, comme l’est « Week-End Man » et une indéniable maîtrise de la scène, les Suédois ont de grandes chances de devenir les rois de la power pop. Pour commencer…
Zoom matos « Même si ma guitare préférée est en ce moment une Gibson Classic Custom blanche, équipé de micros Gibson P94, il m'est impossible d'aimer une seule marque. Je joue aussi, parfois, sur des Fender. Tout dépend du son que je cherche... ou de l'humeur. Je me suis pas mal servi d'une Epiphone Casino pour ce nouvel album. C'est pareil pour les amplis. En studio, pour « Week-End Man », nous en avons utilisé des différents : Fender Supersonic, des Marshall, toutes sortes de combos... J'aime les amplis en studio, la puissance qu'il dégage. Sur scène aussi, mais ce n'est pas toujours facile de pouvoir emmener tout notre matériel. Dans ce cas, j'utilise une tête Kemper Profiler. Franchement, c'est une solution simple pour les concerts et ultra efficace. »