Malgré une forte attirance pour les productions du Rancho de la Luna (Kyuss, Queens Of The Stone Age), Stonebirds a vu le jour en 2008, non pas dans le désert californien, mais bien en plein Kreizh Breizh (Centre-Bretagne). Trois ans après, le groupe livre une démo totalement DIY, puis commence sa mutation, passant de 5 à 3 musiciens, avec effets immédiats sur le premier LP paru en 2015. « Le changement de line-up a eu une véritable incidence sur notre style. Le quintette des débuts était plus une réunion de potes d'adolescence dans un coin paumé, alors que par la suite, il y a eu une forte volonté de créer. » Exit le stoner rock, le désormais trio décide d’aller visiter des contrées sonores plus sombres et plus accidentées et revient avec des nouveaux titres qui gagnent en longueur et en tension, assurément grâce à la méthode d’enregistrement choisie par le groupe pour « Time », sa seconde livraison. « Nous n’avons pas utilisé de clic pour que notre musique soit plus vivante. En live, qui plus est en analogique et avec des morceaux qui durent entre 8 et 10 minutes, il n’y a pas d'édition possible, il faut donc être dedans du début à la fin. » L’analogique, une option qui colle bien à l’identité sonore de Stonebirds et qui permet au trio de rester « le plus honnête et naturel possible ». Une prise de risque aussi, tout comme celle de sortir « Time » en autoproduction. « Après une première expérience avec un label, payer le studio, le pressage, la communication, c’est un poids assez important pour un groupe comme le nôtre. Heureusement, Bandcamp est un super outil pour la distribution et cela nous suffit pour le moment. »