En 2016, quatre ans après la création du groupe, Sweet Needles voit son line-up enfin stabilisé. À partir de ce moment-là, les ambitions des protagonistes se précisent et les choses s’enchaînent : compositions, concerts, premières parties (Glenn Hughes, Pop Evil, Pogo Car Crash Control…), enregistrements d’une paire de EP, jusqu’à la réalisation d’un premier album, « Tormenta », dont la période de gestation s’étale sur trois années. « Nous avons pris notre temps parce que nous voulions être certains d’être fiers du résultat à 100%, mais aussi pour nous entourer des bonnes personnes (Alias Studio, NRV Promotion…). Quelques morceaux ont aussi mis du temps à mûrir. La plupart d’entre eux prennent forme derrière un ordinateur, mais nous ne négligeons pas pour autant l’approche du groupe et du live : chaque composition est travaillée avec tous les membres en répétition. C’est primordial pour se rendre compte si l’ensemble fonctionne et reste cohérent, et si la dimension scénique est bien présente. Chacun peut ainsi ajouter sa patte, ce qui favorise l’émergence de nouvelles idées. Enfin, la crise sanitaire a aussi joué car elle nous a obligés à décaler notre dernière session de studio. » Et le quintette parisien a sacrément eu raison de ne pas se précipiter tant ce premier album est réussi de bout en bout. « Tormenta » transpire le rock et s’inspire des maîtres du genre (Guns N' Roses, Mötley Crüe, Backyard Babies, Turbo Negro), sans jamais verser dans le plagiat. « On trouve dans notre musique des guitares saturées, des parties de chant gueulées et notre configuration de groupe est très classique (batterie, basse, deux guitares, chant). C’est une chance de pouvoir regarder tout ce qui a été fait – et très bien fait – depuis 40 ou 50 ans, mais ça ne doit pas être un frein. S’inspirer ne veut pas dire copier, même si parfois ça peut être inconscient. Il y aura toujours de la place pour ceux qui veulent s’exprimer. » Et assurément une de choix dans les années à venir pour ce groupe prometteur.