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Voilà l’énorme son de Rammstein enfermé dans un simple pédalier de 30 centimètres sur 6 ! Tech 21 propose en effet un Fly Rig signature Paul Landers, que nous passons tout de suite au grill.
Le premier Flyrig était une petite révolution. Comment un truc à peine plus grand qu’un double décimètre pouvait-il si bien sonner ? Le savoir-faire de Tech 21 est passé par là, avec son excellence en matière d’émulation analogique tirée de sa célèbre SansAmp. Depuis, le modèle a été décliné pour d’autres instruments (basse, guitare électroacoustique), ou par type de son
(British, California).
Entre-temps, est sorti
e une version signature,
le Fly Rig RK5, portant la
griffe de Ritchie Kotzen.
Là où on se disait qu’un nouveau tricoteur de manche allait bientôt sortir son multi-effet dédié, c’est un adepte du gros son, réputé pour le mur qu’il vous envoie en plein face à chaque concert, qui s’y colle : Paul Landers, bâtisseur de maousses rythmiques chez Rammstein. On a donc sorti les combinaisons ignifugées et les médiators en tungstène pour tester la puissance de feu de ce nouveau modèle, qui avoisine tout de même les 400 euros.
Mein Herr Brennt Les grands classiques de Tech 21 sont
là, sans surprise... ou presque. Car si la section SansAmp (émulation d’ampli) côtoie de manière classique le Boost et le DLA (Delay), plusieurs modifications ont été effectuées à la demande de Landers. Côté SansAmp, justement, on retrouve une paire de canaux : Wasser pour le son clair et Feuer pour la saturation. Une première ! Le son clair est très moderne, mais pas aussi raide qu’on aurait pu le croire. Il intègre un potard de compression, qui fait légèrement tordre le son au fur et à mesure qu’on le pousse. Il possède surtout un switch Bite, qui ajoute de la présence et de la clarté. C’est superbe avec des micros simples passifs, très funky. Le canal Feuer est
du pur hi-gain méchant et mordant qu’on peut rendre très épais sans perdre le côté hargneux qui arrache. Il possède en plus un switch Mid Shift, au cas où vous auriez besoin d’une petite pointe de médiums pour percer encore plus fort à travers le mix. Ce n’est pas super fin, mais qu’est-ce que c’est gros ! On a obtenu les meilleurs résultats avec des humbuckers, passifs comme actifs. Le vrai truc sympa, c’est le peu de souffle produit par ce pédalier, même avec le gain et le volume à fond.
Feuer Frei ! Dans la série des petites améliorations, on note aussi la présence du potard Ambiance et du switch Size. Ils sont
une déclinaison du placement de micro d’ordinaire disponible sur la GT2 (grâce au switch Mic). Sauf qu’ici on peut vraiment éloigner ou rapprocher comme on le désire le micro (virtuel) de l’enceinte émulée, et choisir de placer le tout dans une pièce plus ou moins grande. C’est très efficace si on veut obtenir un rendu studio avec l’ampli collé à vos oreilles,
ou au contraire donner un côté live avec quelques résonances. Ajoutez le classique Delay (numérique avec Tap Tempo) et
un booster de volume, qui peut, via le switch Punch ajouter là aussi du médium, et vous avez une combinaison efficace
et redoutable pour tout faire résonner.
Un dernier bonus, la présence d’un
effet Vibrato, réussi et plutôt vintage, mais qui, quand il est enclenché, vient remplacer le Delay. Le cumul n’est donc pas envisageable, dommage. En revanche, contrairement aux autres versions, le modèle PL1 possède une sortie jack et une XLR, primordiale pour avoir un son au top en se branchant directement dans une console si on désire se passer d’ampli (on retrouve cette option sur le modèle basse et électroacoustique, mais pas
sur les autres Fly Rig). Grosse sensation, pour un son analogique au top. Guillaume Ley
Retrouvez l'interview de Paul Landers dans le Guitar Part n°296
Caractéristiques
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