Grosse sensation que ce premier album de The Messenger Birds. Si ses influences (The Black Keys, Royal Blood et, dans une moindre mesure, Queens Of The Stone Age) sont souvent palpables, le duo guitare/batterie de Detroit sait aussi faire preuve d’une belle personnalité et d’un réel savoir-faire dans le maniement des effets, remplissant l’espace sonore quand il le faut à grands coups de Fuzz baveuse ou choisissant une voie plus minimaliste sur fond de réverbération discrètement éthérée. Mélodies imparables, furie noisy contenue et accalmies salvatrices judicieusement placées, les deux protagonistes ont tout compris à la formule et réalisent un disque aux allures de montagnes russes, haut en couleur et chargé d’émotions, dont l’un des titres (Phantom Limb) vient de dépasser allègrement les 5 millions d’écoutes sur Spotify. Le duo reste encore inconnu dans l’Hexagone, mais le présent album pourrait assurément changer la donne.