Sans doute à cause de l’artwork du présent album, on peut imaginer que Becky Black (chant/guitare) et Maya Miller (batterie) ont dû passer du temps dans des brocantes, à la recherche de vinyles d’Elastica, de Hole ou encore de The Cramps (pour la caution garage rock), mais aussi pour dénicher des pédales d’effets et autres amplis venus d’un autre temps, histoire d’avoir un son bien vintage. Duo oblige, et sans pour autant être supportrices de l’Olympique de Marseille, les Canadiennes vont droit au but dans ce septième opus studio (en 12 ans d’existence, belle moyenne !) qui fleure bon les années 90. Quelques discrets claviers de-ci de-là, sans doute une poignée d’overdubs pour la guitare : bref, on reste dans la simplicité pour une efficacité poussée à son paroxysme, « Dollhouse » ne dépassant pas les 30 minutes. Une durée un poil frustrante au final qui n’empêche pas le duo de balayer divers sujets de société, des catastrophes naturelles à la politique nord-américaine. Un excellent album que les fans de Deap Vally et des White Stripes sauront sans nul doute apprécier à sa juste valeur. Olivier Ducruix