Au fil de ses albums, tous recommandables, The Sword a doucement fait évoluer sa musique. Les deux premières livraisons du quatuor furent estampillées stoner rock, puis la formation originaire d’Austin, avec l’ajout de claviers, ne chercha plus à cacher son amour pour le hard des années 70, tendance rock psychédélique, pour accoucher en 2010 d’un « Warp Riders » que beaucoup considèrent comme un classique du genre. Son successeur ne faisait que confirmer la progression du groupe. Avec « High Country », The Sword continue cette lente mutation tout en gardant une grande attirance pour les seventies. Certes, les guitares sont sans nul doute moins lourdes que par le passé, mais qu’importe. Les mélodies, plus présentes, sont ici magnifiées et les 4 musiciens semblent dorénavant préférer aller à l’essentiel (1 seul titre sur les 15 dépasse les 5 minutes). Ajouter quelques synthés de ci de là et vous obtenez un disque riche dans sa diversité et maîtrisé dans sa réalisation, qui relève le challenge de conjuguer au présent la nostalgie d’une ancienne époque musicale. Olivier Ducruix
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