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TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN - Sur la route

Quelques jours avant son concert avec ses fidèles compères de The Shakedown à La Maroquinerie, un nouvel album au titre éponyme fraîchement en poche, Tyler Bryant, le frontman du groupe, chanteur et guitariste talentueux, nous confie pêle-mêle ses souvenirs de concerts et de tournées. Propos recueillis par Olivier Ducruix - Photo : © Olivier Ducruix

Quel a été le tout premier concert auquel tu as assisté ? Le premier concert que j’ai vu dans ma vie, c’était celui de George Strait, un artiste de country, au Texas Stadium (un stade de football américain situé dans la banlieue ouest de Dallas. Ndr). Musicalement, ce concert n'a pas eu un impact direct sur ma future vie de musicien, mais voir tout ce monde dans un même endroit venu écouter de la musique, cela m’a fasciné. Encore aujourd’hui, les gros rassemblements musicaux me subjuguent toujours autant.

Et ton premier concert de rock ? The Black Crowes, à Fort Worth Stockyards (au Texas. Ndr). Puis, je les ai revus à Dallas et c’est là que je me suis dit : « Je vais jouer du rock’n’roll maintenant. » Nous avons joué avec le nouveau groupe de Rich Robinson (The Magpie Salute. Ndr). C’est vraiment un songwriter hors pair.

Quels souvenirs gardes-tu du tout premier concert de Tyler Bryant & The Shakedown et où était-ce ? J’hésite entre 2 concerts et je n’arrive pas à me souvenir quel fut le premier… Nous avons ouvert pour Erykah Badu, à Dallas. Je m’en souviens vraiment très bien parce que toute ma famille était venue me voir jouer et que nous avons fait un super concert, dans un petit club. Si celui-ci n’est pas le premier, alors c’est le concert que nous avons donné en première partie de Reo Speedwagon, dans la ville d’Amarillo, au Texas. Ça oui, je m’en souviens très bien : 15h de route pour l’aller, 15h pour le retour… et 30 minutes de show ! Nous avons d’ailleurs baptisé ce concert le « 30/30 Tour » (rires) ! C’est dingue, parce que je me souviens de tout avec précision : où chacun de nous se trouvait sur la scène, ce que chaque membre du groupe portait comme vêtements, les amplis que nous avons utilisés… C’est un peu comme les premiers moments quand tu te mets avec une personne : tu t’en souviens avec une incroyable précision.

Vous avez joué en première partie d’AC/DC sur plusieurs concerts. Au final, ce sont plus des bons que des mauvais souvenirs, non ? Sincèrement, je n’ai que des bons souvenirs qui me reviennent à l’esprit, surtout celui du premier concert. C’était au Portugal, il pleuvait, nous avions froid… Et d’un seul coup, au bout de 2 ou 3 titres, la pluie s’est arrêtée et ce fut un show totalement magique. Ça a donné le ton pour le reste de la tournée. Bon, il n’y a pas eu de mauvais souvenirs, sauf peut-être un moment précis lors d’un concert à Minneapolis, mais c’était plus stressant qu’autre chose… Mon guitar tech venait juste de vérifier ma gratte avant de me la passer. Je la prends, j’envoie un premier gros accord et là… pas de son ! J’avoue que j’ai un peu paniqué, surtout que c’était le tout premier titre… Mais au final, tout s’est bien passé et nous avons fait un super concert.

Lors de cette tournée, vous avez alterné entre des premières parties d’AC/DC et des shows dans des clubs. Cela devait être sacrément étrange de passer du jour au lendemain de dizaines de milliers de personnes à une audience plus intimiste, non ? Ce n’est pas aussi étrange que tu peux le penser… En fait, c’est une véritable leçon d’humilité. Cela te rappelle, et je crois que c’est important quand tu ouvres pour des gros groupes, que les fans devant lesquels tu joues, ce ne sont pas les tiens et que tu dois encore beaucoup travailler pour en arriver là. Alors, jouer dans des clubs entre 2 concerts dans des stades, cela nous permettait déjà de progresser, mais aussi nous donnait encore plus faim de réussite.

As-tu un vêtement ou un accessoire que tu emmènes avec toi à chaque tournée ? Oui, cette bague que je porte actuellement (Tyler montre un gros bijou en argent représentant une tête de mort. Ndr). C’est Billy Gibbons qui me l’a donnée, alors que j’étais avec Jeff Beck et lui dans le tour bus, au cas où je serais impliqué dans une bagarre de rue (rires).

Et une guitare préférée qui ne te quitte jamais en concert ? Ma Fender Stratocaster Custom Shop 1960, de couleur rose. Elle a vraiment vécu, mais je l’adore. Il y a des années, je me suis fait voler ma première guitare principale et mes parents m’en ont acheté une autre… Quand j’ai changé le pickguard pour en mettre un customisé par un ami, ma mère m’a conseillé de graver mon nom à l’intérieur de l’instrument.

Par contre, il y a sans doute certaines de tes guitares qui ne prendront jamais la route parce qu’elles ont trop de valeur, non ? Oh oui… J’ai 35 guitares chez moi, à Nashville, et quelques autres aussi au Texas. Lorsque l’homme que je considère comme mon mentor est décédé, il m’a donné ses guitares, et en particulier celle sur laquelle j’ai appris à jouer, une Gibson Melody Maker de 1956. J’en ai également une autre que j’avais achetée de mon côté, sans savoir que, quelque temps après, on allait m’en donner une… J’ai également une Fender Stratocaster, avec son étui d’origine, du début des années 60. Toutes ces guitares ont trop de valeur pour que je les prenne avec moi sur la route. Tu sais, dans mes guitares volées, il y avait une Gibson SG de 1965… C’est pour ça que tu me vois avec mes guitares pendant l’interview… Elles ne me quittent plus !

Le 29 novembre 2017, vous vous produisez à La Maroquinerie (Paris). Depuis que le groupe vient en France, il semble qu’une réelle amitié s’est développée entre le public français et vous… C’est juste… Nous avons vraiment beaucoup de chance d’avoir eu cet accueil en France. Je me souviens que nous étions là pendant la Fête de la Musique. Je ne connaissais pas cet événement et j’ai trouvé ça tellement cool que les gens puissent jouer partout, même dans la rue. Nous avons commencé à faire quelques titres dehors, juste devant le bar Dr Feelgood. Et des fans de Tyler Bryant & The Shakedown ont commencé à arriver peu à peu… C’était complètement fou. J’ai alors réalisé, en parlant avec les gens, que finalement, nous avions plus de fans ici, à Paris, que nous l’imaginions. Bon, j’ai bu quelques bières ce soir-là, sans doute plus que de raison, mais j’étais tellement heureux de vivre ça (rires) !



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Olivier Ducruix
21/11/2017
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