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WEEZER - L'Olympia - 19/10/2017

Weezer à Paris, cela reste un événement, même si les fans de la première heure reprochent parfois au quatuor de ne pas retrouver sur ses dernières productions la magie des premières livraisons. Avec un nouvel album, « Pacific Daydream », à paraître le 27 octobre 2017 qui ne se présente pas sous les meilleurs hospices (production et compositions très discutables), une certaine appréhension se fait sentir lorsqu’on découvre en lettres rouges sur la façade de l’Olympia le nom de Weezer... Olivier Ducruix - Photos : © Olivier Ducruix
La difficile tâche d’ouvrir la soirée est confiée à The Orwells, formation originaire de la banlieue de Chicago et dont le dernier album, « Terrible Human Beings », est sorti en février 2017. On retiendra de cette honorable prestation la générosité et un certain charisme du chanteur, et quelques titres plutôt bien ficelés, un peu moins certaines parties voix à la justesse plus que vacillante et des solos qui, sur la longueur, auraient mérité un peu plus de réflexion et de maîtrise.

The Orwells


Pas d’intro grandiloquente ou d’effet de scène pour l’entrée des stars de la soirée : ça n’est définitivement pas le genre de la maison. À part le légendaire W en fond de scène, constitué d’ampoules et qui, à chaque illumination, fera hurler de joie le public parisien, le quatuor a choisi la sobriété et attaque le concert avec une poignée de classiques, histoire de se chauffer, mais aussi de prendre la température (El Scorcho, Surf Wax America et The Good Life, on ne pouvait rêver de meilleur début). Et vu l’ambiance sur les premiers morceaux, les gars de Weezer peuvent être rassurés : ils sont en terrain conquis. Même les 3 chansons pourtant bien faibles et issues de « Pacific Daydream », sont accueillies avec une certaine chaleur. C’est dire…


Rivers Cuomo n’est pas du genre démonstratif, mais on le sent heureux d’être là et de partager un moment intense avec les fans français du groupe. Un cœur fait maladroitement avec ses mains, un petit sourire esquissé de temps à autre, quelques mots en français de-ci de-là, le frontman de Weezer, qui arborait ce soir-là un look d’étudiant universitaire sorti tout droit des années 60, a rarement semblé se sentir aussi à l’aise sur scène et n’a pas hésité à laisser chanter le public sur certains titres incontournables du groupe (My Name Is Jonas, Undone, Buddy Holly). Juste après un Hash Pipe terriblement efficace, l’ami Rivers, plus blagueur que jamais, reviendra avec un sombrero vissé sur la tête pour exécuter un Beverly Hills lourd et groovy (mention spéciale au batteur Patrick Wilson pour sa science du jeu au fond du temps).


Ceux et celles qui ont un compte à la Banque Postale auront bien sûr reconnu Island In The Sun en guise de dernier morceau. Bras en l’air qui oscillent de gauche à droite, gimmicks et paroles du morceau repris en chœur par toute la salle, qu’importe si ce faux final avait des allures de Fête de la Musique. Ce soir, on s’en fout royalement, encore plus lorsque Weezer joue Say It Ain’t So en rappel : un voyage dans le passé et une salve infinie de frissons pour l’Olympia tout entier. Un dernier salut à la foule façon théâtre et les lumières de la salle se rallument pour laisser deviner des yeux brillants de bonheur. Les gars de Weezer ne sont sans doute pas des bêtes de scène, mais ils sont au final terriblement attachants. Rares sont les groupes qui se produisent dans des lieux tels que l’Olympia et qui donnent l’impression aux spectateurs d’assister au concert de la formation phare du collège du coin, à l’occasion de la fête de fin d’année. Cœur, Weezer, Happy End : ou comment passer une soirée parfaite.


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Olivier Ducruix
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