Le cas de Weezer est souvent sujet à discussion (pour ne pas dire à polémique). Certains regrettent que le groupe se soit trop éloigné de l'esprit musical entourant le mythique album « Pinkerton » quand d'autres se plaignent que la bande à Rivers Cuomo ne cessent de ressasser les mêmes recettes depuis toujours. Certes, mais on ne peut cependant reprocher à Weezer de ne pas avoir su garder durant toutes ces années passées une certaine ligne artistique cohérente et globalement réussie (mis à part quelques ratés), à savoir une power pop classieuse et des plus efficaces, que l'on pourrait ranger dans la même famille que la musique développée par des formations telles que Cheap Trick, Queen, The Beach Boys ou encore The Cars. Ce nouvel album, n'en déplaise aux éternels grognons, est du Weezer 100% pur jus. Ni plus, ni moins. Grosses guitares, solos gorgés de Fuzz, refrains taillés pour les grandes salles avec moult secondes voix, farandoles d’arpèges maîtrisés, le tout soutenu par une solide section rythmique, quand on aime, on ne compte pas. Et on ne se plaint pas. Ici, le propos n'est pas de débattre façon thèse sur le pourquoi du comment. « The White Album » s'écoute, voire même se savoure, non sans un certain bonheur, celui de retrouver un Weezer en pleine forme. Et ça, c'est déjà beaucoup. Olivier Ducruix