La scène post-metal de l’Hexagone ne cesse de proposer des groupes de haute volée, de Queen(Ares) à SaaR, en passant par Junon, Mur, Ovtrenoir et bien d’autres encore. Il faudra désormais compter avec Alta Rossa, qui réalise ici un premier album intense et sans concession. Si l’ensemble peut être affilié sans problème à l’univers sombre et tendu de Cult Of Luna (voix écorchée, riffs de guitare sournoisement incisifs, section rythmique en mode guerrière), le quintette de Besançon fait preuve d’une forte personnalité, n’hésitant pas à emmener parfois son post-metal dans les contrées boueuses du sludge ou à accélérer la cadence selon certains codes propres au punk/hardcore, histoire de pilonner vos derniers neurones encore en activité. Un album puissant, sale, et sans aucun temps mort. Définitivement conseillé.
Olivier Ducruix