« Etemen Ænka », le second album de Dvne, avait déjà sacrément marqué les esprits en 2021. Mais voilà, le désormais quintette – avec l’arrivée à plein temps d’un claviériste – en avait vraisemblablement gardé sous la pédale d’effet, et pas qu’un peu. Preuve en est avec « Voidkind », gros pavé jeté dans la marre metal par la formation originaire d’Édimbourg, dont l’un des co-fondateurs (Victor Vicart, guitare/chant) est un compatriote exilé. La précédente réalisation des Écossais était dense, puissante et ambitieuse, la nouvelle l’est tout autant, et plus encore, habile mélange de post-metal brossé et de sludge à forte tendance progressive qu’il faudra écouter plusieurs fois pour en saisir toutes les subtilités. Cet album ô combien magistral du premier au dernier morceau (l’énorme Cobalt Sun Necropolis en guise de conclusion) place directement Dvne dans le peloton de tête des musiques dites extrêmes, aux côtés de Mastodon, The Ocean et Baroness. Ni plus, ni moins.