Ce troisième album long format d’Astrosaur en laissera plus d’un(e) sans voix. Quoi de plus logique quand on sait que le trio norvégien évolue dans l’univers du metal instrumental. Ou plutôt dans plusieurs sphères de celui-ci. Car si « Portals » s’appuie d’abord sur une solide base post-metal dont les gardiens du temple sont Russian Circles et Pelican, les trois musiciens aiment aussi piocher allègrement dans le rock progressif, le sludge, voire dans le jazz-rock pour quelques expérimentations sonores barrées, afin de laisser parler leur créativité dans une totale liberté. Difficile de résumer ce disque dense aux richesses infinies avec à une simple salve de superlatifs qui ne pourront jamais retranscrire les émotions diverses et variées que l’on ressent dès la première écoute. « Portals » est un album gargantuesque dont la conclusion magistrale – un titre monumental de plus de 23 minutes – ne peut que forcer le respect.