À chaque album, sa couleur. Cette fois-ci, c’est le violet qui est à l’honneur. Faut-il voir dans ces choix de réels et plausibles mes- sages ? A priori, non. Quoique... Moins rêche que « Yellow & Green », le précédent album, « Purple » se veut plus mélodique, voire même progressif pour certains titres à la limite de l’envoûtement. Ici, la notion d’ambiances prend toute sa valeur et chaque écoute semble révéler de nouveaux enchevêtrements de guitares ou des mises en place aussi subtiles que vertigineuses. Victime d’un accident de bus il y a trois ans fort heureusement sans décès à déplorer, mais qui a eu pour effet de voir partir la section rythmique, Baroness s’est débarrassé depuis d’une partie de son étiquette stoner/sludge (on citera quand même les rugueux et massifs Try To Disappear ou Morningstar) pour la remplacer doucement mais sûrement par quelques petites touches plus mélodiques, tout en gardant cette maîtrise technique largement au-dessus de la moyenne. Oui, « Purple » est bel et bien un grand album. Ni plus, ni moins. Olivier Ducruix