Si « Purple » sorti en 2015 et annonciateur de certains changements (de personnel après le grave accident de bus du groupe en 2012, et de style) avait séduit d’emblée, « Gold & Grey » demandera une période d’adaptation, l’ensemble pouvant paraître brouillon de prime abord, tant au niveau de la production - une nouvelle fois assurée par Dave Fridmann - que des arrangements. Pourtant, après plusieurs écoutes, ce disque exigeant, plus expérimental et aérien que par le passé, et bien loin du stoner/sludge des débuts, révèle ses richesses et ses nombreux secrets. Baroness est définitivement un groupe à part et « Gold & Grey », malgré d'éparses petites moments de faiblesse, un album aussi surprenant qu’excellent.
Olivier Ducruix