Entre Overdrive vintage et Fuzz musclée, la Royal Jelly offre un potentiel sans limite, grâce à la possibilité de mixer les deux sons saturés, voire plus. Un exercice de style déjà réalisé, mais vraiment réussi sur ce modèle.
Nous avons déjà testé une paire de pédales de la marque boutique californienne Beetronics (la Whoctahell et l’Octahive). Ces Fuzz à la prise en main pas toujours facile révélaient un son incroyable (voire
dévastateur) une fois qu’on
avait trouvé l’équilibre
parfait entre chaque potard.
Décidée à continuer de
ne pas faire comme les
autres, Beetronics sort un modèle aux généreuses mensurations (15 cm de large sur 13,5 cm de profondeur) et au poids conséquent (un peu plus d’un kilo sur la balance). La Royal Jelly a tout pour séduire les amateurs de sons saturés sophistiqués. Au programme, trois footswitches, sept potards, et de sacrées possibilités, mais pas nécessairement celles auxquelles
on pense. Si on se fie rapidement aux réglages, on comprend qu’il s’agit d’une pédale d’Overdrive/Fuzz. Mais ce n’est
pas à proprement parler une pédale à deux canaux avec chacun ses réglages dédiés. En effet, les sections (la première nommée Queen et la seconde King) partagent presque tous les réglages. Présenté de la sorte, on se demande si ce n’est pas un peu limité, surtout en regard du prix de la bête. Le son et les possibilités mettront tout le monde d’accord. Si l’on choisit l’Overdrive, on obtient un son très vintage, classic rock, parfait pour riffer et faire chanter n’importe quel micro. À l’inverse, en choisissant un son Fuzz, on se rapproche de l’esprit de la Big Muff plus que de celui de la Fuzz Face. Sachant que le footswitch central apporte un surplus d’aigus dans le circuit de la Fuzz, on peut envisager des registres plus agressifs et contemporains, en mode grunge ou indie rock. Mais le vrai plus, c’est la possibilité de mixer les deux sons grâce
aux potards Queen et King (chacun le sien, les seuls réglages séparés de la Royal Jelly). Et voilà un nombre incroyable de Fuzz/Drive qui se révèle à vous. Certes, le potard de Volume est le même pour la paire de canaux, tout comme les filtres Hi et Lo (pour ajouter ou retirer
du grave et de l’aigu). Pourtant, on peut obtenir des sons bien distincts, toujours exploitables, et qui ont du caractère. Vient alors l’arme secrète, le potard Dry (voir plus bas), qui ouvre les possibilités de manière encore plus incroyable. Dans un registre qui va du vintage au moderne (avec un gain modéré pour l’Overdrive),
la Royal Jelly peut tout faire, avec un rendu organique très chaleureux (et
une excellente dynamique) qui sied à toutes les guitares. Le tout est de passer un peu de temps sur ses réglages. Après, vous ne le regretterez vraiment pas. Guillaume Ley - Photo : © Olivier Ducruix
Caractéristiques
Une dose de clarté en plus En plus de permettre de mixer votre Overdrive et votre Fuzz, la Royal Jelly vous propose d’ajouter
du son non traité dans
la balance. En général, il s’agit de votre son clair. Vous pouvez donc vous retrouver avec 3 sons
en 1, d’un coup. Pour les riffs à la Malcolm Young, c’est divin, car vous obtenez cette clarté qui rend les notes plus intelligibles et les accords plus précis, alors qu’on entend encore distinctement le son saturé. Il permet aussi d’éclaircir un peu votre son tout en conservant une bonne dose de Fuzz si vos micros sonnent de manière un peu plus terne. C’est magique dans tous les cas. Et si vous désirez repousser encore plus loin les limites du son saturé, vous pouvez ajouter une pédale de saturation avant la Royal Jelly et doser le tout avec votre potard de Dry. Vous voilà avec 3 sons saturés en 1, équilibrés à votre sauce.