Le visuel (la silhouette du fameux avion espion américain SR-71 Blackbird) donne l’impression d’avoir affaire à une arme secrète. Il s’agit en fait d’une pédale de Fuzz rendant hommage aux standards indémodables que sont la Fuzz Face et la Tone Bender. Pour éviter les soucis de stabilité face aux variations de température rencontrées avec les transistors au germanium, le fabricant français a opté pour des transistors silicium, mais pas n’importe lesquels : il s’agit d’anciens modèles russes auxquels il a fallu adapter le circuit, mais qui amènent un rendu original (attention, précise la marque : « au regard des stocks limités de ces transistors, il arrivera un jour, où cette pédale ne pourra plus être fabriquée »). Au programme, un potard de Fuzz, un autre de Volume, et deux modes, Reg 2 et Full 3. C’est gras, épais, et c’est fait pour être utilisé presque à fond, dans le dernier tiers de la course du potard de Fuzz. Le son est plus ouvert en Reg 2, avec un côté médiums qui respirent là où tout se resserre et se compresse en mode Full 3 avec des médiums en retrait et un petit côté accrocheur sur les notes (un peu plus velcro, mais pas trop). Un rendu qui fera des merveilles avec un bon micro manche, encore mieux s’il s’agit d’un P-90. Attention au souffle et aux notes qui partent en sucette avec tout à fond, mais c’est aussi ce qui fait le charme de cette turbine à fuzz.