Dire que la musique de Horseburner ne ressemble pas à celle de Mastodon et de Baroness reviendrait à mentir comme un arracheur de dents : même amour pour les riffs en mode twin guitar (à la tierce ou à la quinte, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse), même terrain de jeu, celui d’un sludge épique lorgnant vers le rock progressif. Appelez cela du mimétisme si bon vous semble, là n’est franchement pas l’essentiel : lorsque les dernières notes du grandiose Widow en guise de conclusion (9’11 qui feront sans nul doute vriller plus d’un neurone) disparaissent, difficile de ne pas être totalement abasourdi par cette quatrième réalisation puissante et véloce de la formation américaine. Horseburner a eu l’intelligence d’abord de peaufiner son identité sonore, ensuite de ne pas chercher à singer les têtes d’affiche du genre en injectant régulièrement à ses morceaux une dose – plus ou moins conséquente – de heavy metal à l’ancienne. « Voice Of Storms » est un vrai et magnifique album de guitares à haute teneur en décibels, bourré de riffs dévastateurs, de structures alambiquées et de mélodies imparables. Le genre de disque qui vous fait autant headbanger que danser en pleine nature, un soir de pleine lune. Du grand art.
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