Sept ans après le sublime « The Wilderness » qui mêlait habilement post-rock et ingrédients électroniques, le nouveau disque du groupe texan est tout aussi séduisant. S’il conserve certains claviers et quelques boucles çà et là, c’est pour mieux soutenir le retour au premier plan des guitares, sans faire machine arrière pour autant. Sépulcral sous certains aspects et puissant à la fois, « End » résume parfaitement le chemin parcouru par les musiciens en quasiment un quart de siècle au sein de la scène post-rock instrumentale, à l’image du remarquable Ten Billion People d’ouverture et du mélancolique It’s Never Going To Stop de clôture. Et si finalement ce dernier morceau était plus parlant que le titre de l’album, énigmatique au possible ? Pourquoi une fin quand on est capable de produire autant de beauté ?