Voici une nouvelle déclinaison du modèle Framus Idolmaker, toujours fabriqué en Allemagne, mais d’une gamme sensiblement inférieure à sa grande sœur testée dans le GP 259, ce qui permet d’économiser quelques centaines d’euros, pour une qualité de fabrication qui, elle, reste au top.
Vous la découvrez
et craquez pour
son design ? Vous
l’avez remarquée entre les
mains de Stevie Salas ? Testé dans
sa version custom shop masterbuilt dans le GP 259, le modèle Idolmaker existe désormais en version Teambuilt, mais il ne figure pas au catalogue des modèles standards, les plus abordables de la marque. Sur quoi portent les différences ? Principalement une
offre réduite de finitions et certains éléments sensiblement moins luxueux (comme les plaques de cavités en plastique au lieu du bois). L’essentiel reste toutefois identique en qualité : accastillage TonePros et Graph Tech, microphones Seymour Duncan, configuration électronique de type Gibson avec split des humbuckers et fixations sécurisées de la sangle. La forme dissymétrique du corps semble inspirée de celle de la Gibson Firebird, avec un gabarit plus compact ici. Une feuille d’érable ondé est appliquée sur un bloc d’érable assez épais, lui même collé dans un bloc d’acajou. Les contours du corps sont de faible épaisseur, ce qui permet d’avoir un instrument relativement léger et de sentir l’instrument plus proche de soi, sans les arêtes saillantes qui peuvent gêner sur des modèles dont l’ergonomie est moins bien étudiée. En position debout, l’instrument trouve son équilibre avec le manche à l’horizontale ; cette guitare se joue donc naturellement le bras gauche assez tendu. Le manche est recouvert d’un vernis mat sous lequel les veines du bois restent « à vif ».
De caractère Sur le plan sonore, la réponse est particulièrement nerveuse, avec
une très bonne définition des aigus.
La sonorité un peu nasale du micro chevalet en son clair se marie bien avec une saturation, car cela donne du relief aux phrases mélodiques et de la clarté aux rythmiques. Le micro manche sonne avec rondeur, mais donne en même temps l’impression d’une réactif au jeu. La mise en parallèle des 2 micros fonctionne très bien, avec un bel équilibre entre l’acidité des médiums et la rondeur
des graves. Splitter les micros (ce qui transforme les doubles en simples) atténue fortement les graves tout en maintenant une qualité d’attaque réaliste, semblable à ce que l’on peut obtenir d’un vrai simple bobinage. C’est réussi. Le potentiomètre de volume permet d’éclaircir le son rapidement et la tonalité ne voile jamais le caractère de la guitare, puisque même au minimum, le « woman tone » ne semble pas si loin. En revanche, cette guitare demande de s’investir dans le son, de faire sonner les notes et de leur donner vie. La matière est là, mais la générosité des résonances doit se faire accompagner. Cette Framus est une guitare au tempérament bien trempé. La qualité de fabrication et le design original sont par ailleurs très soignés, et c’est aussi ce qui fait le charme de ce modèle. Benoît Navarret
Caractéristiques
Test paru dans le Guitar Part n°277