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GIMME 5 - David Shaw (DBFC)

Quelques semaines avoir sorti un premier album réussi, « Jenks », DBFC a marqué les esprits des festivaliers de Rock En Seine, fin août 2017, avec un excellent concert, preuve irrémédiable que l’électro-rock du duo fonctionne à merveille sur les planches. David Shaw, Anglais de naissance exilé en France, chanteur et guitariste de DBFC, nous parle des 5 disques qui l’ont marqué. Propos recueillis par Olivier Ducruix – Photo : © Olivier Ducruix



SERGE GAINSBOURG Initials B.B. C’est un disque très important pour moi, offert à ma mère par son photographe (qui était amoureux d’elle) quand elle venait à Paris faire ses défilés. Ma mère écoutait beaucoup de musique à la maison, elle avait une bonne collection de disques (qu’elle a encore d’ailleurs) : Bowie, T.Rex, Led Zeppelin, de la musique traditionnelle indienne (mon père était Indien) et au milieu de tout ça, il y avait ce disque de Gainsbourg qui me fascinait déjà de par sa pochette que je trouvais hyper bien. Un jour, elle l’a mis, je devais avoir 6 ans, et j’ai juste halluciné. J’écoutais ce disque religieusement, assis en tailleur devant la platine. En fait, j’hallucinais sur le fait de retrouver toute l’écriture « pop à l’anglaise », mais chantée, ou plutôt déclamée, dans une langue que je ne parlais pas encore, le français. J’ai aussi aimé toute cette ambiance que je trouvais assez sombre… C’est un album que j’écoute encore aujourd’hui.

 



APHEX TWIN Ambient Works 85/92 Je devais avoir à peu près 14 ans, j’étais encore en Angleterre, et j’étais sorti avec mes cousins plus âgés, qui écoutaient et achetaient énormément de vinyles. Je leur dois d’ailleurs beaucoup pour ma culture musicale… On rentrait en voiture d’un club où ils m’emmenaient très régulièrement (on dansait sur The Jesus and Mary Chain, NIN, Ministry, Ned’s Atomic Dustbin etc…) : pluie battante dehors, j’avais pris un truc, sur la cassette jouait « Screamadalica » (troisième album studio de Primal Scream. Ndr) qui venait de sortir. L’album se termine et j’entends Aphex Twin pour la première fois, j’ai décollé mon front de la vitre, en demandant super excité « mais c’est quoi ce truc de malade ? ». Il faut comprendre que je ne sortais pas en club pour écouter de la techno. J’ai découvert la musique électronique ce soir-là, avec Aphex Twin, et aussi The Orb (« Adventures Beyond the Ultra World ») qui était aussi sur la même cassette dans la voiture. Donc pour le « indie/punk/rocker kid » que j’étais et qui entend ça pour la première fois, je me suis dit : « maintenant, j'ai tout ce qu'il me faut ! ».

 



IGGY POP The Idiot Ce disque est sorti quasi a peu près un mois avant ma naissance, un disque que ma mère aussi possédait, mais il n’était pas son préféré : pas assez glam pour elle. J’ai découvert « The Idiot » plus tard et je fus fasciné par la pochette que je trouve sublime, mais aussi par son côté assez sombre, froid qui, paradoxalement, me rassure beaucoup. C’est un album que j’écoute encore aujourd’hui, toujours aussi moderne, qui m’inspire toujours autant. Bowie aux manettes, brillant encore une fois, après ce qu’il avait fait pour Lou Reed déjà avec « Transformer ». Cette fois-ci il donne un coup de main à Iggy Pop. J’aime beaucoup la période « Blah Blah Blah » aussi, et en particulier le titre Real Wild Child. C’est un morceau que je mettais souvent avant de sortir, genre tu te regardes dans la glace avec ton cuir et tu te dis : « I am hot, hard and ready ! »

 



THROBBING GRISTLE 20 Jazz Funk Greats Plus jeune j’écoutais aussi beaucoup NIN, Ministry. On va dire que c’était la partie visible de l’iceberg. C’est lors de cette période que mes cousins, qui m’ont beaucoup guidé dans ce que j’écoutais, m’ont fait découvrir des groupes tels que SPK, Cabaret Voltaire, Coil et donc Throbbing Gristle. Comme j’étais assez jeune, je sentais en effet qu’il y avait quelque chose, mais je n’arrivais pas encore à saisir l’importance et l’impact de ce groupe par rapport aux autres formations précédemment citées, mais je savais au fond de moi que ça allait se décanter avec le temps, comme un bon vin. J’écoute ce disque de temps en temps, même si ce n’est pas la musique que je fais. Cela a un effet reset sur moi… Autrement dit, cela me rappelle qu’il n’y a définitivement pas de règles, le plus important c’est d’être libre. J’aime cette approche artistique, celle de détourner les choses, les instruments de leur environnement pour les utiliser autrement.

 



YAN WAGNER This Never Happened Je souhaitais parler de son super nouvel album que l’on vient de sortir sur notre label HMS. C’est un artiste et un ami que j’aime beaucoup et qui a énormément de talent. On avait sorti nos albums en même temps en 2012, chacun avait écouté le disque de l’autre, alors qu’on ne se connaissait pas et on est en rentré en contact hyper naturellement, avec l’envie mutuelle de se rencontrer. Nous nous sommes vus à La Fourmi, un bar à Pigalle et de suite le courant est passé entre nous. Nous avons partagé pas mal de dates ensemble et, dans sa formation live, il y avait un musicien (qui plus tard sera signé aussi sur HMS) du nom de La Mverte. Il vient lui aussi de sortir un super album ! « This Never Happened » est le second album de Yan, il se met encore plus en scène en tant que crooner et ça lui va très bien… Sa reprise de Sinatra est démente !



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Olivier Ducruix
2/10/2017
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