L’avis de Julien Attias (Woodstore)
La Gibson Trini Lopez est en gros basée sur une ES-335, donc toute en érable, avec un center block, un bloc central, également en érable. La grande différence est le look avec des diamond inlays (repères en forme de diamants incrustés. Ndr) tout le long de la touche et des diamond holes en lieu et place des fameuses ouïes en F que l’on trouve sur l’ES-335. L’autre grande différence est la tête de Firebird, non reverse, sur la Trini Lopez. Ce dernier avait deux modèles signature, celui-ci, et un autre avec une caisse plus large, de type ES-175, à double pan coupé et toujours cette tête de Firebird. Trini Lopez était le seul musicien à avoir deux guitares portant son nom. Pour ce qui est de l’électronique, c’est la même qu’une 335, à savoir une paire de humbuckers, un sélecteur trois positions et tonalité/volume par micro. Elle a un look définitivement plus rock’n’roll que l’ES-335. Ce n’est pas pour rien que Dave Grohl a choisi de s’inspirer grandement de cette guitare pour son modèle signature. Trini Lopez a plus souvent été vu avec son autre modèle signature, qu’on a d’ailleurs eu au magasin il y a deux ans, un instrument vraiment incroyable, même si nous ne sommes pas spécialisés dans les guitares jazz. La Trini Lopez a été produite entre 1964 et 1970/71 (a priori un peu moins de 2000 exemplaires sont sortis de l’usine Gibson. Ndr) et les finitions disponibles étaient Cherry, Pelham Blue, Burgundy Metallic, soient trois custom colors que l’on trouvait au catalogue de l’époque. La guitare prise en photo est un des premiers modèles avec des potentiomètres que l’on appelle des reflector knobs.