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IBANEZ AMV10A-TCL - Relic’n’Roll

Faire du relic sans livrer un son trop vintage, s’adapter à de nombreux registres tout en ayant la sensation de jouer sur une pelle qui a déjà bien vécu... Autant de paris remportés par l’AMV10A-TCL. Si certains ont du mal à concevoir la marque japonaise Ibanez comme un bon fabricant de matériel « classique » (et ce malgré les excellentes copies de Fender ou de Gibson datant des années 70 qui lui valurent un procès, ou la ligne Talman réussie), on ne peut nier un fait évident : au-delà des instruments pour shredder, Ibanez s’avère un excellent facteur de guitares hollowbody. Elle a surtout fait fureur avec des modèles
au rapport prix-performances difficile
à concurrencer. Avec cette nouvelle arrivante dans la série Artcore, la marque propose sa vision de la guitare à l’aspect usé, en mode « relic ». La finition générale est plus que propre, pose de vernis, accastillage et binding compris. Tout est stable (mécaniques comme chevalet) et a priori solide.
Reste le côté relic, comme
si le bois avait été en partie
mangé par les vers, dont
l’aspect artificiel ne nous a pas
vraiment convaincus. Là, ce sont les goûts de chacun qui feront la différence. L’AMV, plus petit format de cette ligne Artcore Vintage, est un modèle semi-hollow de type 335 relativement compact dont les micros sont montés sur un bloc central pour obtenir plus de sustain et mieux gérer les feedbacks.
Du grave dans l’ampli Légère et bien équilibrée, cette AMV10A offre des sensations de jeu plutôt vintages, pour un son moderne. Un paradoxe intéressant. En effet, le manche n’est pas une autoroute pour soliste à la Satriani. Au contraire, il offre une rondeur et une épaisseur assez agréables lors de la prise en main, qui donne envie de se la jouer plus smooth. Rock, jazz, blues, on est bien,
là. En revanche, le son est moins porté sur les médiums qu’avec des micros
au rendu vintage, et livre un résultat assez grave. Il s’agit ici de humbuckers maison, des Classic Elite avec des aimants céramiques. Le niveau de
sortie raisonnable en fait des micros polyvalents, manquant un peu de personnalité. Le micro situé près du chevalet s’en sort avec les honneurs grâce à un petit côté mordant et jamais nasillard, qui s’adapte très bien aux sons crunch, comme à l’overdrive ou aux saturations plutôt orientées classic rock. Côté manche, c’est un peu plus baveux, et plus adapté aux sonorités claires.
Du vintage propre Sur la position centrale, on retrouve
un choix assez intéressant. Souvent chez Ibanez, la position intermédiaire enclenche une bobine d’un humbucker et une bobine de l’autre, mais ici les deux micros sont sélectionnés dans leur intégralité, à la manière d’une Les Paul. Donc deux humbuckers en action. Le
son est aussi grave que sur la position manche, avec un peu plus de détails. Pas mal du tout. Dans tous les cas de figure, à défaut de posséder un caractère affirmé, ces micros ne produisent que très peu de souffle, et gèrent parfaitement la situation quand on ajoute du gain via une saturation. Si l’AMV10A peut jouer les rockeuses classiques, elle peut aussi s’exprimer dans un registre plus pop, comme jazzy. Cela la rapproche des autres guitares de la même ligne (Artcore Vintage) qui, malgré des cotes différentes (profondeur de caisse, full hollowbody), adoptent les mêmes micros. Un excellent modèle pour débuter avec une guitare de type hollowbody, qui ne vous mettra pas sur la paille et vous offrira une certaine polyvalence, ainsi qu’un look qu’on n’oubliera pas de sitôt. Guillaume Ley

Ibanez-AMV10A-TCL_1


Caractéristiques

  • Type : semi hollowbody
  • Corps : érable
  • Manche : acajou
  • Touche : palissandre
  • Micros : 2 x Classic Elite
  • Contrôles : 2 volumes,
2 tonalités, un sélecteur micros à 3 positions
  • Chevalet : ART-1 avec cordier Quik Change III
  • Mécaniques : bain d’huile
  • Origine : Chine
  • Prix : 529€
  • Distributeur : www.mogarmusic.fr


Un peu d’histoire Bien qu’adoptant un look à l’ancienne, la ligne Artcore
 n’a même pas quinze ans puisqu’elle a été lancée
en 2002. Le but était de proposer des guitares de type hollowbody à des tarifs plus que sympathiques. Ibanez a réussi son coup puisque ces guitares font désormais partie des instruments souvent proposés en magasins en guise d’alternative à
des Epiphone, ou des Gretsch Electromatic,
pour ne citer qu’elles. En 1991, Ibanez
avait déjà lancé
une autre série,
la Artstar, qui
proposait aussi
des guitares
hollowbody,
mais dont le
tarif peut varier
entre 500 et
2000€ (voire
plus pour certains
modèles Prestige).
Avant cela, les
guitares demi-caisse
étaient produites
de manière plus
irrégulière (comme le
modèle 1910 sorti en 1967 ou l’AS-2000 lancée en 1978).

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Guillaume Ley
23/6/2016
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