Après un expérimental et déroutant « Prisyn » où les claviers étaient rois, Jaye Jayle – projet solo d’Evan Patterson – revient à une musique moins abstraite, mais toujours aussi sombre. Si notre homme a gardé quelques synthés de sa précédente réalisation, ce sont bien les guitares qui prédominent ici et tissent des ambiances crépusculaires souvent basées sur la répétition. On aimerait parfois que Patterson lâche un peu plus la bride, mais il semble préférer une certaine retenue pour garder l’auditeur dans un cocon sonore, quelque part entre un Nick Cave en mode crooner et un Spacemen 3 totalement sobre.