Après un excellent concert lors de la première édition française du Download Festival en 2016 et un autre tout aussi réussi dans la foulée au Hellfest, Korn revenait en France pour une unique date au Zénith de Paris qui, pour l’occasion, n’avait opté pour une configuration maximale quant à sa contenance, un rideau masquant les derniers rangs, juste derrière la console de mix. La faute peut-être à des passages du groupe dans l’Hexagone trop rapprochés ? Allez savoir… Alors que la salle parisienne se remplit doucement, Hellyeah a la difficile tâche d’ouvrir les débats. Sans être totalement renversant, le quintette, dans lequel on retrouve Vinnie Paul à la batterie (ex-Pantera) et Chad Gray au chant (Mudvayne), fait plus que le job pour chauffer des spectateurs pas encore dans les starting-blocks. Des goûts et des couleurs, on ne discute pas. Du coup, on fera l’impasse pour émettre un avis objectif sur la prestation de Heaven Shall Burn que les amateurs de deathcore à tendance mélodique (ah bon ?) auront sans doute apprécié. L’apéritif étant fini, les choses sérieuses peuvent enfin commencer. Korn débarque sur scène, caché par un grand rideau noir qui semble poser un léger problème à Brian « Head » Welch. Une fois l’imposant morceau de tissu tombé, le groupe balance un puissant Right Now en guise d’ouverture. Fond de scène rappelant la pochette du dernier album en date du quintette, « The Serenity Of Suffering », petits panneaux lumineux façon led, le show des Américains est visuellement réussi et bien huilé. Une petite reprise toujours surprenante de Cameo (Word Up !), histoire de changer un peu d’air, puis le quintette reprend ses bonnes vieilles habitudes et déroule en pilotage presque automatique son metal syncopé. L’un des clous du spectacle reste assurément Shoot And Ladders, un titre du premier album durant lequel Jonathan Davis, en grande forme (vêtu d’un seyant kilt écossais avec des motifs… asiatiques), se fend d’une longue intro à la cornemuse pour le plus grand bonheur du public parisien. Ce n’est certes pas le plus grand Korn qu’on ait vu ce soir-là, du moins en comparaison avec les derniers passages du groupe en France, ce qui ne veut pas dire que la formation originaire de Bakersfield n’a pas livré un bon concert, bien au contraire. Et l’on préférera retenir au final quelques moments épiques (Coming Undone et son clin d’œil au We Will Rock You de Queen, le toujours excellent Blind, Freak On A Leash en conclusion) plutôt que l’absence de cette fameuse étincelle qui fait basculer une soirée ordinaire dans une autre dimension. Olivier Ducruix - Photos : © Olivier Ducruix
Setlist
Rappel
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