Pureté. C’est le mot qui nous vient à l’esprit quand on découvre ce quatrième album de Marcus King, le premier sans son « Band ». Les quelques accords de Young Man’s Dream et la voix légèrement éraillée de de l'artise nous filent déjà des frissons. Mais son blues sort vite des sentiers battus, soutenu par une production raffinée. À 23 ans, le prodige du blues rock sudiste s’est associé au grand manitou pop-blues de Nashville Dan Auerbach (The Black Keys) pour co-écrire en trois jours seulement les douze titres de ce petit bijou qui flirte avec la soul d’Otis Redding (Wildflowers & Wine) et la country, avec l’inévitable « hi haw » (Too Much Whiskey). Il a la voix et un jeu de guitare brillant. Bienvenue dans la cour des grands.
Benoît Fillette