À 13 ans, Quentin Aubignac prend ses premiers cours de guitare avec Stéphane Combaudon, un professeur qui devient un véritable modèle .« Il m'a toujours encouragé en me disant que j'étais très doué. C'était vraiment un rocker avec un grand cœur et il m'a directement initié au blues et au rock en voyant que la théorie ne m'intéressait pas. Il m'a notamment fait découvrir Gary Moore, Joe Satriani, Jimmy Page... Plus tard, j'ai compris que tous les guitaristes que j'admirais venaient du blues, car c'est une musique propice à laisser place à l'expression de la guitare. » Quentin monte son premier projet en 2016, Bobby Blues Band, un groupe mêlant compositions originales et reprises logiquement estampillées blues-rock, qui connaîtra moult péripéties et autres changements de personnel jusqu’en 2021. C’est finalement la pandémie qui marquera le véritable début de l’aventure LeanWolf. « Durant cette période, j'ai décidé qu'il fallait me trouver un nom de scène, étant donné que j'étais le porteur du projet et l'auteur/compositeur, de préférence avec le mot Wolf car j'avais participé à une séance de chamanisme plus jeune au cours de laquelle j'avais eu la vision d'un loup. J’ai donc toujours un peu poursuivi cet animal, comme si c'était la voie à suivre. Un ami m'a proposé "LeanWolf", qui est le loup hargneux et maigre qui en veut, comme moi à l'époque… » Après un premier EP paru en 2021 qui marquait son territoire avec pour point central l’héritage des maîtres du blues électrique (Jeff Beck, Stevie Ray Vaughan, Gary Moore), notre homme élargit sa palette grâce à « Limbo », une seconde réalisation – toujours au format EP – qui fait la part belle à un southern-rock bluesy et fiévreux, avec quelques touches groovy de soul/funk. « Dans mes premières compositions ,j'avais envie de mettre un coup de pied dans la ruche du milieu blues en France,en mode "coucou j'arrive !". Aussi, je voulais vraiment me cantonner à ce style, peut-être par peur de m'éparpiller, peut-être par manque d'inspiration, d'audace. Pour ce second EP, j'ai été très influencé par Marcus King, qui a été une véritable révélation pour moi. Je suis archi fan de sa manière d'incorporer le blues dans chacune de ses chansons, sans qu’on puisse vraiment le rattacher à ce style. J'ai donc voulu faire pareil et décidé de ne plus me mettre de barrières, de suivre mon instinct. Il faut avant tout que je sois en accord avec ce que je ressens et ce que j'ai envie de raconter dans mes morceaux pour pouvoir m'exprimer pleinement. » Un LeanWolf en totale liberté, il va falloir s’y habituer, que la lune soit pleine ou pas.