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PIXIES - Des lendemains qui chantent

Alors que le quatuor originaire de Boston s’apprête à donner un concert lors de la première édition française du Lollapalooza le 23 juillet 2017, Joey Santiago nous donne ses impressions sur « Head Carrier », seconde livraison post-reformation.

Depuis leur retour, les Pixies ont livré 2 albums tout aussi indispensables l'un que l'autre et le dernier en date, « Head Carrier », montre un groupe à l'énergie créatrice retrouvée, sans doute grâce à l'arrivée de Paz Lenchantin à la basse. Un nouvel opus d'excellente facture, des tournées affichant complet et si les plus belles pages des Pixies restaient à écrire ?


Lorsque vous avez réalisé « Indie Cindy » en 2014, aviez-vous déjà dans l’idée de lui donner une suite ?
Joey Santiago (guitare) : À cette époque, sincèrement oui, nous avions déjà cette idée. « Indie Cindy » a été en quelque sorte un album pour s’entraîner. Kim (Deal, la bassiste légendaire du groupe. Ndr) venait de partir, il y avait comme un flou avec sa remplaçante. Alors, quand Paz nous a rejoints, nous avons senti qu’il se passait à nouveau quelque chose. Nous aurions été stupides de ne pas enregistrer un autre disque avec elle.


Certains journalistes ont exagérément considéré « Indie Cindy » comme un album de transition, alors qu’il sonne comme du Pixies. C’est un peu frustrant, non ?
Je peux le comprendre… C’est difficile de juger ce point de vue… J’ai l’impression que pendant l’élaboration d’ « Indy Cindy », nous cherchions de nouveaux territoires sonores, de nouveaux sons. Peut-être que cela a déstabilisé certaines personnes…


En comparaison du précédent opus, « Head Carrier » semble plus posé, moins tendu…
C’est juste. Dans « Indie Cindy », j’ai l’impression que nous avons en quelque sorte forcé notre style à évoluer. Là, tout s’est fait naturellement. Nous commencions les séances studio vers 8 ou 9 heures du matin et, le soir, nous nous retrouvions pour dîner. Et nous parlions beaucoup de musique ensemble… C’était très relax, très agréable… Puis, nous reprenions jusqu’à 1 heure du matin environ. Et on a adoré ça !


Paz Lenchantin a d’abord tourné avec les Pixies pendant 3 ans environ, avant d’enregistrer « Head Carrier ». Qu’a-t-elle apporté musicalement et, d’une manière plus générale, humainement au groupe ?
De la légèreté… L’atmosphère dans le groupe est beaucoup plus légère maintenant. C’est plus facile à vivre, on s’entend très bien avec elle. Et elle fait vraiment un boulot incroyable. C’est une personne sincère qui a très vite su comprendre le fonctionnement des Pixies. Je la connaissais un peu car elle fut la bassiste de mon ancien groupe le temps d’une tournée (composé de Joey Santiago et de son ex-femme, Linda Mallari, The Martinis a enregistré un unique disque, « Smitten », en 2004. Ndr).


Tu évoquais le côté relax de la conception de « Head Carrier », mais un titre vous a-t-il posé plus de problèmes pour le finaliser que les autres ?
Ah oui, je dirai All The Saints. C’était étrange, car nous avions toutes les parties de la chanson, un peu comme un puzzle, mais nous n’arrivions pas à les assembler. Au final, c’est sans doute mon morceau préféré de l’album, même si j’aime tous les autres. Mais, surtout au niveau de mon jeu de guitare, j’apprécie de le faire en concert car cela me rappelle certains plans sur Havalina (titre qui conclut l’album « Bossanova » paru en 1990. Ndr).


Dans une interview, David Bowie avait dit avoir été impressionné par ton approche de l’instrument et par ta volonté de te concentrer d’abord sur les textures sonores plutôt que les prouesses techniques…
J’ai toujours été attiré par le son, plus que par la structure d’une chanson. Les différentes parties arrivent ensuite et naturellement, c’est comme ça, je ne l’explique pas… Quand j’ai commencé à jouer, mes héros étaient George Harrison, Jimi Hendrix. J’aimais beaucoup les Rolling Stones et The Who… Je n’habitais pas dans une grande ville, alors je me débrouillais pour apprendre la guitare. J’ai commencé sur celle de mon frère. Mais mon père, un jour, sans doute un peu soûl, l’a complètement explosée… Pendant quelques semaines, j’étais complètement déprimé. Ma mère, qui était psychologue, l’a bien vu. Alors, pour chasser mon chagrin qui était immense, elle m’a acheté ma toute première vraie guitare électrique, une Ovation Viper.


Et tu l’as toujours ? Oui… Ah non, je ne l’ai plus ! J’ai dû la laisser dans l’appartement que je partageais avec ma compagne de l’époque. Et quand j’ai rompu avec elle, je n’ai pas pris la guitare… Bon sang, ce que je le regrette aujourd’hui !


Pour changer de sujet, il y a une caractéristique assez particulière quand les Pixies sont en concert. Vous jouez sans setlist et c’est Frank Black qui annonce les morceaux juste avant. Est-ce compliqué pour gérer les différents réglages de ton pedalboard ?
Oh que oui c’est compliqué (rires) ! Mais bon, j’ai un switcher pour m’aider à être plus réactif… J’aurais aimé te dire quel modèle c’est, mais je ne m’en souviens plus… Je peux compter aussi sur l’aide précieuse de mon technicien guitare qui a la possibilité de gérer mes réglages à distance. Avec tout ça, c’est beaucoup plus facile qu’avant. Tu sais, la relation entre un musicien comme moi et son technicien guitare est très importante. Je lui fais totalement confiance, pendant le concert, mais aussi avant, pendant la balance.



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