Quatre ans après un retour fracassant (« Interiors »), qui brisait de la plus belle des manières pas moins de 22 ans de silence discographique, Quicksand réalise un quatrième album tout aussi jubilatoire que son prédécesseur. Et nul besoin d’être tombé, petit, dans la marmite des années 90 – et du post-hardcore de l’époque – pour apprécier « Distant Populations » à sa juste valeur. Car la force de Quicksand réside, entre autres, dans l’écriture de morceaux intemporels, qu’ils soient chargés en émotion (Brushed, Phase 90) ou sournoisement intenses (Colossus, Katakana, l’efficace Missile Command). Dès l’excellent single Inversion, on sent la patte inimitable du trio, musicalement (structures, arrangements) comme au niveau des textes, qui dressent globalement un tableau peu glorieux des réseaux sociaux, le tout servi par une production de premier choix. Un grand et solide album qui plaira autant aux novices qu’aux fans de la première heure.