Watertank a construit son style musical depuis une vingtaine d’années sur les fondations d’un post-hardcore issu du siècle dernier (Quicksand, Failure) avec des ornements, plus ou moins visibles, empruntés au shoegaze. Pour son quatrième album à l’impeccable production, le groupe nantais continue dans cette même veine tout en disséminant de-ci, de-là quelques traits de lumière dans un univers résolument mélancolique, sans pour autant mettre de côté le vrombissement rageur des guitares et de la basse. Un équilibre fragile et maîtrisé, parfait exemple que l’expérience ne s’apprend pas, mais s’acquiert.