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RUSSIAN CIRCLES - Guidance - (Sargent House)

Baser son univers artistique sur uniquement une musique totalement instrumentale n’est pas forcément une chose facile à gérer. Il faut trouver le bon équilibre et, surtout, ne pas essayer de remplacer à tout prix l’absence du chanteur. Rares sont les formations qui ont su dompter ce difficile exercice. On citera à titre d’exemples Mogwai (les rois du post-rock), Pelican (les princes du post-metal), les incontournables Joe Satriani et Steve Vai, God Speed! You Black Emperor, God Is An Astronaut, Microfilm (quintette de Poitiers plus en activité à ce jour), Tortoise, Karma To Burn (dans un registre plus stoner rock)… Russian Circles fait sans conteste partie des réussites du genre. Depuis une dizaine d’années maintenant, à part de temps à autres quelques infidélités vocales (Chelsea Wolfe sur « Memorial »), le trio s’emploie à construire sa musique instrumentale avec un savoir-faire indéniable et ce nouvel album ne pourra que conforter tout le bien que l’on pense de ce groupe originaire de Chicago. « Guidance » démarre en douceur avec une plage acoustique pleine de finesse. Le calme avant la tempête. Ou plutôt les tempêtes. Car Russian Circles aime jouer avec les sens de l’auditeur, les garder en éveil grâce à de jolies… montagnes russes. On vous l’accorde, le rapprochement était facile à faire. Pourtant, il caractérise fort bien les 7 titres de « Guidance », une galette que l’on rangera les yeux presque fermés dans la catégorie post-rock et que l’on écoutera d’une traite, tous les morceaux s’enchaînant les uns aux autres. Un véritable voyage sonore, parfois propice à la rêverie (Asa, Lisboa), d’autres fois à discrètement headbanger (Vorel), en se disant que certains titres sont de vraies perles (Mota, Afrika) et doivent briller de mille feux une fois exposées sur scène. Avec « Guidance », Russian Circles livre un album tout aussi riche et dense que direct, comme quoi le post-rock n’est pas forcément synonyme de complexité. Un peu plus de 40 minutes pour entrer définitivement dans le cercle et au final ne plus vouloir en sortir. Magique. Olivier Ducruix

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Olivier Ducruix
16/8/2016
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