Seymour Duncan a fait preuve dernièrement d’une stratégie renouvelée en matière d’effets (la Silver Lake, l’Andromeda) et continue dans cette direction aventureuse avec la Fooz, une pédale des plus originales, qu’on aurait volontiers imaginée du côté de chez Moog, Chase Bliss Audio, Dwarfcraft.
La Fooz (+1 pour le nom !) agrège une Fuzz, une modulation (LFO) et un filtre, à la manière d’un synthétiseur : d’où le sous-titre, Analog Fuzz Synthesizer. Et c’est un florilège de créativité ! Complexe, certes, pour qui n’est pas familier des bons vieux synthés analogiques d’antan, mais particulièrement stimulant et offrant des tonnes de textures sonores... Impossible de s’étendre ici sur la myriade de possibilités de réglages et leur interdépendance : il faut y mettre les doigts. Les trois sections Fuzz/LFO/ Filter sont distinctement identifiées et utilisables (presque) indépendamment : côté Fuzz, ça barde, et un mini-switch permet d’activer ou débrayer le Tremolo (dont les paramètres se pilotent avec la section LFO, forme d’onde comprise, mais aussi grâce au Tap Tempo intégré). La section Filter permet de jouer sur la tonalité et le voicing avec ses deux potards Freq et Resonance, on peut s’amuser à la régler comme une Auto-Wah ou une Cocked-Wah, profiter d’attaques et de formes d’ondes typiques d’un synthé avec l’Envelope et le LFO... À l’arrière, huit petits dip-switches offrent d’autres possibilités encore et permettent d’assigner tel ou tel réglage à une pédale d’expression externe. La Fooz est le genre d’outils qui amènent à utiliser la guitare comme un générateur de son – bref, un « synthétiseur » : une pédale qui réconciliera les guitaristes et les claviéristes dans une épiphanie sonore. Marco Peter
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