La Super Rica tend à reproduire la sonorité plutôt classique d’une sorte de Fuzz Face vintage au silicium, ici relativement propre et peu agressive.
La réponse de la Super Rica est facilement contrôlable
car elle ne déborde jamais vraiment. En revanche, elle excelle par la palette de sonorités proposées. Elle va d’un filet de saturation fuzzy à une matière beaucoup plus fourmillante dont la couleur et l’esprit dépendent énormément de circuits
de filtres. Le premier permet un réglage très
fin des médiums, cette plage fréquentielle
décisive en guitare. On choisit la bande de fréquence à traiter (entre 548 Hz et 2 200 Hz) et on peut doser le niveau à accorder à cette bande de fréquences (jusqu’à ± 10 dB). Cette flexibilité s’adapte ainsi à tout type de guitare et de configuration matérielle. Le second est un filtre coupe-bas avec 3 niveaux de restitution des basses pour s’adapter au type de microphones de votre guitare (simple ou double bobinage). Le balayage en fréquence donne des résultats très contrastés avec par exemple une Fuzz vraiment touffue pour des bas-médiums à fond, et à 2000 Hz, un son qui s’éclaircit presque, plus précis, avec du corps et un soutien plus affirmé pour des phrasés mélodiques. La fonction d’atténuation est aussi surprenante, notamment pour les valeurs basses, car les aigus restants changent complètement le rendu de cette pédale. La Super Rica Fuzz brille donc par son ergonomie et la qualité des filtres. L’alimentation en 9V ou 18V est aussi un plus, pour davantage de dynamique et un niveau de sortie plus élevé. Benoît Navarret
Caractéristiques
Test paru dans le Guitar Part n°290