De leurs débuts placés sous le signe du black metal, les Islandais de Sólstafir n’ont gardé qu’un petit vestige avec le tendu et épique Dionysus. Au fil du temps, le groupe a doucement glissé vers un style plus marqué par le post-rock et sort aujourd’hui un magistral septième album, qui emprunte autant aux codes du genre précité qu’à un certain lyrisme tout en noirceur cher à Nick Cave & The Bad Seeds, voire au Radiohead du milieu des 90’s. Difficile de ne pas ressentir en continu des frissons à l’écoute de certains titres, le choix de la langue natale pour s’exprimer (sauf pour le sublime Her Fall From Grace) ajoutant une belle dose de poésie et de mystère à l’ensemble, tout autant que la manière de chanter si particulière du frontman. Les aurores boréales ont trouvé leur bande-son. Ou quand nordique rime avec magique.
Olivier Ducruix