Sous son éternelle tignasse blanche, Jim Jarmusch reste le plus rock’n’roll des cinéastes indépendants (un univers où se croisent Joe Strummer, Screamin' Jay Hawkins, Neil Young, Iggy Pop, Tom Waits, on en passe…). Son duo Sqürl s’était déjà illustré dans la mise en son de plusieurs de ses longs-métrages (The Limits Of Control, Only Lovers Left Alive, The Dead Don’t Die…), ce qu’aurait très bien pu faire ce premier album qui développe lentement mais sûrement des atmosphères post-rock de fin du monde, tout en Fuzz et saturation réverbérées, et accueille quelques invités de marque : Marc Ribot, Charlotte Gainsbourg ou encore Anika (camarade de label avec Exploded View). Une brume d’argent plombée qui vaut de l’or : de l’alchimie de haut niveau, en somme…
Flavien Giraud