Avec son second EP, le bien nommé « Brutal Pop II », Sun peaufine un peu plus son univers sonore singulier, entre mélodies accrocheuses et dérapages metal.
Derrière le nom de Sun se cache Karoline Rose, autrice, compositrice, chanteuse et guitariste d’un projet débuté en 2017, qui tourne grandement autour de l’appellation Brutal Pop (nom des deux EP du groupe et définition de sa musique). « J’ai écrit ce terme dans un carnet quand j’avais 12 ans. J’étais déjà obsédée par le mélange des genres, je me sentais à l’étroit dans la pop et j’avais envie d’un panel d’émotions et de sons plus vaste. À l’époque, je pouvais écouter aussi bien Michael Jackson que Pantera, ça me paraissait naturel. J’ai toujours eu l’envie tenace de me créer une case rien qu’à moi, un style avec des mises en place et des voix saturées empruntées au metal, et des harmonies pop. Et en 2017, j’ai enfin pu accoucher de toutes mes idées ! Brutal Pop, ce n'est pas une appellation pour être plus originale que les autres, c’est toujours sorti comme ça depuis le début. Le songwriting pop,c’est mon premier amour, mais il me serre comme un vêtement trop petit. Quand j’écris une chanson et qu’un thème est fort, il faut crier. Quand ça parle d’un grand amour, aucun riff rock ne me satisfait, j’ai besoin d’un peu d’action de main droite couplée a de la grosse double pédale. Les parties jouées sont souvent assez metal. Mais je trouve qu’avec un son pas trop saturé, assez indie, et une grosse caisse plutôt rock, le tout devient homogène. » Unique tête pensante de Sun, Karoline Rose, qui cite Gojira et St. Vincent pour décrire son univers musical atypique, a une vision claire de comment mener sa carrière. « Sun, en hommage à mon défunt père, est mon projet solo et mon nom de musicienne. J’écris et je compose tout, je programme les batteries et je produis l’intégralité des sons. En live, je suis accompagnée d’excellents musiciens, en power trio, mais je me laisse la possibilité de changer cette formule. Quand il m’arrive d’être actrice dans des pièces de théâtre ou des films (on a pu la voir, entre autres, dans le film Tom Medina, réalisé par Tony Gatlif et retenu dans la sélection officielle du Festival de Cannes en 2021, ndlr), on me demande souvent de jouer ma musique. Quand je collabore avec un DJ, un orchestre, comme le Geneva Camerata, ou un compositeur de musique contemporaine j’y vais en solo. Ça me permet de rester libre tout en ayant mon noyau dur. » Cette totale liberté artistique a séduit les gens de Fender, qui n’ont pas hésité à endorser l’artiste. « Ils m’ont envoyé la Telecaster Deluxe American Pro 2. J’étais aux anges car ils avaient capté ma personnalité ! C'est une guitare incroyable et je l'utilise toujours en live. J’ai ensuite pu tester une Acoustasonic. Sceptique au départ, j’ai ensuite été tout simplement époustouflée ! C’est une vraie innovation et un outil génial pour la création. Je la joue en studio, dans le spectacle CØDA de Camille Rocailleux, ou encore lors de mes collaborations diverses et autres live sessions. J’étais en tournée au Japon et un Master Builder de Fender Japon est venu me voir après un concert pour me dire qu’il trouvait mon jeu super créatif et que j’étais « a true Fender artist »… Je crois que c’est un des plus beaux compliments qu’on ait pu me faire de toute ma vie. »
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