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SYCOMORE - Sang sucre

Avec « Antisweet », Sycomore réalise un quatrième album loin d’être édulcoré, aux frontières du sludge, du post-metal et du grunge.

Formé en 2015 sur les cendres de diverses formations hardcore/punk/stoner (Anorak, Taman Shud, My Dear Hunter), Sycomore n’a pas chômé depuis et se fend d’un quatrième album d’une solidité à toute épreuve. Avec pour motivations de départ l’envie de « faire quelque chose de bien ancré dans le metal » tout en puisant des idées dans d’autres styles plus ou moins connexes, le trio originaire d'Amiens ne s’interdit aucun mélange des genres. Résultat, les fondations sludge de Sycomore se parent régulièrement d’ornements empruntés au grunge des 90s, au post-metal (voire au black-metal pour certains plans sporadiques et à vitesse  grand V de batterie), sans oublier de discrètes effluves de rock prog. Pourtant, malgré cette abondance d’influences, « Antisweet » fait preuve d’une bluffante homogénéité, quelque part entre le Mastodon des débuts, Melvins, Prong et même Nirvana. Un joli melting-pot qui s’explique par l’approche artistique des protagonistes. « Nous sommes très attachés au fait de rechercher toujours un truc un peu différent d'un album à un autre, d'une chanson à une autre, voire même au sein d'un même morceau. Notre manière de composer est assez instinctive car beaucoup de choses naissent de l'improvisation, soit en jammant, soit en partant d’un riff de guitare et/ou d'un pattern de batterie, la basse arrivant un peu plus tard dans le processus. En même temps, comme nous enregistrons chaque étape de la création d'un morceau, nous analysons en détails son évolution. C’est un mélange entre intuition et réflexion. Parfois, nous allons suivre un cliché engendré par une idée et à d'autres moments, nous cherchons à nous en écarter. Avec Sycomore, c’est avant tout le plaisir du jeu qui prédomine, en essayant de proposer une esthétique cohérente. » Une esthétique cohérente qui se retrouve également dans le visuel principal de « Antisweet », aussi fort que dérangeant. « Cette pochette nous est arrivée comme un cadeau. Wood, un artiste amiénois qui s'est occupé de toute la partie visuelle, avait posté sur un réseau social cette photo, prise pendant ses vacances, alors que nous étions en train d'enregistrer l'album. C’était comme une évidence : l'image est très forte. Il y a un aspect attirant et repoussant à la fois. Tu peux le prendre comme "ça n’est pas de la pop sucrée", bien que nous intégrions des mélodies dans pas mal de nos chansons. Des gens nous ont même dit qu'ils trouvaient ça joyeux par moments ! » S’amuser tout en restant sérieux, telle est la devise de Sycomore. Et on adhère à 100%.

Zoom matos

  • Gibson Les Paul Baritone (27'7)
  • PRS SE 277
  • Ibanez type RG (28', les trois guitares sont accordées en Drop G)
  • Marshall JCM 2000 + baffle Engl (HP V30)
  • Peavey 5150 + baffle Mesa Boogie (HP V30)
  • MXR GT-OD et Carbon Copy
  • ISP Deci-mate
  • Boss DD-3T
  • Splitter Lehle
  • DigiTech Jamman

Galerie photos

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Olivier Ducruix
22/2/2024
Wood
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